Les Primitifs acides de Thomas Gosset font une drôle de tronche …
Les personnages de Thomas Gosset portent les cicatrices irréversibles qu’il inflige à ses négatifs, en les mutilant et les recomposant. Il en résulte une photographie picturale et chaotique empreinte d’une beauté tragique, dans laquelle des personnages contemporains côtoient des figures mythologiques.
Artiste autodidacte de 34 ans né à Bordeaux. Initialement inspiré par Les Récréations photographiques de la fin du XIXe siècle et les Avant-gardes du XXe siècle, il les réinterprète un siècle plus tard pour offrir une photographie contemporaine surréaliste et subversive.
Insubordonné à son propre médium, il concentre ses recherches expérimentales sur le sens profond de l’image et sur sa genèse en chambre noire. Ainsi, c’est au coeur même de la matière photosensible qu’il puise une esthétique singulière en détournant le processus argentique de ses applications classiques.
C’est dans un conte d’une beauté informelle, sombre et surréaliste que Thomas Gosset Valère pousse le réel et le processus photographique dans ses derniers retranchements. En extrayant des sels d’argent sa puissance hallucinatoire, il mêle l’évocation d’une réalité économique et sociale à une représentation plus onirique du monde. Ces émulsions photographiques «psychédéliques » sont le résultat d’un oeil acerbe sur le monde et d’un travail expérimental et manuel minutieux, de la prise de vue à la chambre noire.
L’approche plus qu’intéressante nous a donné envie d’en savoir plus et Pascal Therme l’a rencontré à Vendôme qui dévoilait ses Primitive Acids.
Pascal Therme