Graphisme : on a débusqué Andy Busc et c'est pas triste
Andy Busc est un artiste sous pseudo basé à Los Angeles qui travaille dans l'illustration, la direction artistique et le design graphique. Son travail de personnage en noir et blanc s'inspire de ses rêves, de la culture pop, des médias, d'Internet, de ses voyages et de son environnement. Son travail a été exposé à Los Angeles, Tokyo, Paris et Berlin. Et le travail d’Andy Lam, qui arrive après celui de Charles Burns, se situe à la frontière entre réalité et fiction.
"The Looks" est sa deuxième exposition personnelle à Tokyo qui explore son amour et sa fascination pour le design de personnages et présente plus de 200 personnages uniques issus de son étrange imagination. Son travail se concentre sur la diversité, l'inclusion, l'identité et l'individualité avec une touche ludique. Chaque personnage a son propre style, sa personnalité et son charisme.
Cette exposition estivale présentait ses personnages dans différents médiums, tels que la sérigraphie, l'impression riso, la peinture sur bois, la céramique et les autocollants. Il a, pour l’occasion, sorti un t-shirt exclusif vendu à la galerie La Commune.
Pour définir son style, on dira qu’il a absorbé toutes les contraintes de la pop culture (vidéo, cinéma, dessin animé, SF, animés, mode et musique) pour en jouer de toutes les manières possibles et sur tous les supports : on va y croiser aussi Karl Lagerfeld en compagnie de sa chatte Choupette griffée en Chanel que Daniel Radcliffe posant devant son étoile sur Hollywood Boulevard en compagnie d’un canard vêtu d’un smoking. Au détour de ses œuvres, on découvrira Bart Simpson dans une version réinterprétée par Pablo Picasso, une Hello Kitty absurde qui marche sur la tête, ou encore un Kaonashi, ou Sans-Visage, issu du film d’animation, “Le Voyage de Chihiro” de Hayao Miyazaki, en compagnie d’une charmante paire de fesses.
Le brouillage des codes est son principal outil de travail, un genre de sampling pop qui fait de l’effet et circule dans son œuvre comme motif récurent et abolisseur de frontières. Jouant d’une vraie virtuosité, il est un touriste du village mondial qu’il parcourt et interprète avec un sens aussi comique que politique. Aucun cynisme chez lui, juste un œil avisé qui déroule un monde assez effrayant, mais rendu grotesque par la distance. Et qui nous plaît beaucoup, cela va sans dire…
Jean-Pierre Simard le 24/10/19
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