Le bureau du cadastre de Bernard Moninot

Les dessins de Cadastre et Lignes d’erre de Bernard Moninot sont issus de la récolte de la mémoire du vent, capturés à l’aide d’un stylet installé aux extrémités des tiges des fleurs ou de branches d’arbres.

Bernard Moninot, Lignes d’erre_18.12.16, 2016Graphite, lavis d’encre de Chine et aquarelle sur papier — 18 × 14 cm

« La ligne se lance et se ligne. Elle n’aligne ni ne souligne ou surligne que de manière accessoire et dérivée : en son principe elle file devant soi sans autre règle que l’inconnu et l’inadvenu où elle s’aventure comme fait dans la rivière le simbleau du pêcheur. »
 

Jean-Luc Nancy,  préface du catalogue de l’exposition de 2014, Dessin(s) aux Beaux-Arts de Paris 

Bernard Moninot, A la poursuite des nuages_13.07.2017, 2017Lavis d’encre de Chine et aquarelle sur papier — 48 × 38 cm

Cette troisième exposition personnelle de l’artiste à la galerie a été conçue en collaboration avec la galerie Jean Fournier qui présentera aux mêmes dates l’exposition Chambre d’Echo.
L’exposition Cadastre, axée sur le travail de dessin de Bernard Moninot, central dans son œuvre, montre différentes séries récentes et inédites: CadastreClinamenLignes d’erreÀ la poursuite des nuages ainsi que Lumière fossile.

Guidés par le hasard, les dessins des séries Cadastre et Lignes d’erre surgissent dans l’instant. Ils procèdent de l’observation et de la récolte des dessins de la mémoire du vent, qu’il capture à l’aide d’un stylet installé aux extrémités des tiges des fleurs ou de branches d’arbres. Ce travail a impulsé chez lui une libération du geste, cette fois le dessin n’est plus construit sur une idée préconçue, on découvre une spontanéité nouvelle. Des lignes continues, réalisées à l’acrylique ou à l’encre de Chine au moyen d’un tire-ligne, forment sur le papier un espace généré par le trait seul. L’entrelacs des lignes composant une sorte d’all-over.

Bernard Moninot, Lumière fossile, 2016Peinture glycéro et pentacrines collées sur verre — 50 cm de diamètre

Commet ne pas succomber aux hasards de crayonnés esquissés directement par le vent? Bernard Mononot ne serait-il pas la réincarnation du Douglas Sirk de Written on the Wind
Allez donc lu poser la question sur place…

Gilles Dalose le 20/04/18

Bernard Moninot Cadastre → 4 /05/18
Galerie Catherine Putman 40, rue Quincampoix 75004 Paris 

Bernard Moninot, Lignes d’erre_18.12.16, 2016Graphite, lavis d’encre de Chine et aquarelle sur papier — 18 × 14 cm