Le Cabaret Décadent du Cirque Electrique en mode présentation Queer

Ripaille à Paris [et tout ce qui s’en suit] dans un chapiteau la nuit [du mercredi au samedi] burlesque et autres tranches de vie [nous ne passerons pas la nuit], du cirque qui donne envie [à vous Paris], de la chair qui n’a pas dit oui, ni non, ni non-oui, de la chair qui donne envie…

… des envies en veux-tu en v’là, des envies de changer [changer de monde], monde mondain, monde de demain, vous appartient. Dans le cercle, on va se dégourdir l’esprit de déambulations carnavalesques, vachalcades, invitation au déplaisir, l’hiver finira dans le cirque des envies.

On était un peu resté sur notre faim avec leur dernier spectacle qui nous avait ému, juste pas assez. Cette fois, la première avait été moins que quelconque et on allait vraiment zapper… quand soudain notre envoyé spécial Ranx Erox retourné sur le lieu des méfaits en revint plus que convaincu : enthousiaste. 

Alors, en deux parties, mais sans temps morts, cette fois, avec l'intermède bienvenu d'une chtite pause pour refaire le plein de gas oil et se tuer un peu plus les poumons, le cabaret en met plein la vue, sans trop pousser du côté du nu frontal,(ça reste interdit au moins de 17 ans!) mais en trouvant son propre tempo soutenu au micro par Otomo de Manuel, le MC nouveau qui fait le relance à propos, pas la retape de trop. En solo ou en duo, selon les numéros et l'ambiance, on voit ainsi passer et s'attarder Lalla Morte (Danseuse macabre • Effeuilleuse burlesque • Fakir), Séverine Bellini (Contorsionniste • Mât chinois), Pierre Pleven ( Danseur queer, pole danser), Guillaume Leclercq (Fakir, performance), Hervé le Belge ( Mât chinois • Bunging), Nelson Gaillard (Equilibre • Acrobatie), Tarzana Fourès (Trapéze • Corde), Marie le Corre (Fil de fer, Equilibre), Antoine Redon ( Roue Cyr) et les musiciens chanteurs, performers:  MariaFernanda de Caracas, Jean-Baptiste Very, Hervé Vallée dit Tapman (aussi metteur en scène). Tous sont mus par le développement d'un univers hybride, entre le mythe d’une tradition de cirque et la réalité d’une culture urbaine radicale et moderne. Ils puisent leurs inspirations dans les sons électro-punk, la performance, le burlesque, la figure de l’homme-orchestre, pour déployer un cirk’n’roll animal.

Sur fond de punk swinguant, ce cabaret électrique #68, exécuté par trois musiciens, la troupe se promène dans le cercle des envies, pour donner au public des frissons. Entre les métamorphoses d’une contorsionniste, les exploits d'un fakir à l’allure fantomatique et les mouvements sensuels et aériens d'une trapéziste, on en prend plein les yeux. Et pas que, parce qu'une énergie s'est trouvée là avec un mode d'expression bien particulier. De la fakirette sur verre pilé qui agrafe aussi son partenaire pour lui faire tirer son carrosse, en passant par l'équilibriste ou le cordiste nu, du cirque primal, on va dire et du cirque qui tient sa promesses d'épate et de fulgurances. Encore quelques jours pour y aller et les voir se/vous passionner pour leur art.   

Gilles Dalose le 23/03/18

Cabaret Décadent, Revue Électrique #68-> 31/03/18,
Cirque Electrique, place du Maquis de Vercors 75020 Paris