L'Olympe d'Alexis Cordesse est toujours en Grèce… 

Alexis Cordesse parcourt depuis le milieu des années 90, les champs de l’actualité à la recherche des formes traduisant une autre réalité que celle généralement servie par les médias. Ses travaux photographiques sont autant d'objets hybrides qui explorent la part de manque des images et leur relation au récit historique. En 2015, il est en Grèce pour un travail sur la crise économique et ses conséquences sociales; mais, arrivé à proximité du mont Olympe, il va y faire une découverte aussi spirituelle qu'esthétique. C'est l'expo dont on se fait l'écho.

Alexis Cordesse, Arbres, série Olympe., 2016 Photographie Alexis Cordesse

 

De cette rencontre avec une montagne, Alexis Cordesse tire un récit poétique dans lequel l’Olympe se révèle le territoire d’une quête esthétique et spirituelle. L’exposition regroupe une vingtaine de photographies produites spécifiquement pour ce projet, avec le soutien de la FNAGP. À l’issue de l’exposition, et pour accompagner les réflexions du centre d’art sur la question du document, l’artiste revient, à travers la présentation d’extraits de travaux antérieurs, sur l’évolution de sa démarche.

Alexis Cordesse, Paysage, série Olympe, 2015-16 Photographie Courtesy of the artist — all rights reserved

Photographe français né en 1971, Alexis Cordesse vit et travaille à Malakoff (92). Il est représenté, à Paris, par Les Douches la Galerie. D’abord photo-reporter, Alexis couvre les conflits majeurs de l’après guerre-froide, au Moyen-Orient, en Afrique et en Europe. Ses photographies sont publiées dans la presse française et étrangère, et exposées au festival Visa pour l’Image (1992). Il participe au premier World Press Master Class (1995). À partir du milieu des années 90, en quête de nouvelles formes, sa pratique s’éloigne du photoreportage. Il retourne sur les terrains de l’actualité avec d’autres exigences éthiques et plastiques. S’agissant du Rwanda, de la Palestine, et, dans un autre registre, du combat social en France, il réinvente une durée et une distance et propose des formes susceptibles de traduire une autre réalité que celle qui nous parvient généralement par le biais des médias. Ses travaux photographiques sont souvent des objets hybrides qui explorent la part de manque des images et leur relation au récit historique. Leur dimension réflexive interroge les spécificités du médium.

Alexis Cordesse, Trou, série Olympe., 2016 Photographie Alexis Cordesse

On ne peut être qu'en accord avec Alexis Cordesse, puisque sa démarche s'approche de la notre à grand pas - et coups de viseurs dans la fausse objectivité du ron-ron des médias habituels. A ses envolées poétiques, à ses pressentiments lyriques et à ses coups de cœur comme autant d'ouvertures sur l'ailleurs. On y va !

Jean-Pierre Simard le 19/04/17

Alexis Cordesse - Olympe - 19 avril → 21 mai 2017
La maison des arts, centre d'art contemporain de Malakoff105, avenue du 12 février 193492240 Malakoff

Alexis Cordesse, Kosta, série Olympe., 2016 Photographie Alexis Cordesse