Plus qu'une semaine pour avoir une meilleure image de Versailles avec Olafur Eliasson
« En tant qu’artiste, je veux voir une exposition aussi par l’intermédiaire de mon corps. En art, on comprend physiquement ce qui arrive, sans passer par les mots. ».
« Je suis enthousiasmé de travailler dans un lieu aussi emblématique que Versailles. Le Château et ses Jardins sont si riches que c’est un défi exaltant de créer une intervention artistique qui modifie le sentiment des visiteurs et offre un point de vue contemporain sur cet héritage fort. Je considère que l’art est un coproducteur du réel, de notre sens du présent, de la société et de l’unité des hommes. C’est très inspirant d’avoir à travers l’art l’opportunité de coproduire la perception actuelle de Versailles » explique Olafur Eliasson.
L’islandais résidant à Berlin Olafur Eliasson jouit d’une reconnaissance internationale pour ses installations spectaculaires, comme le très populaire The weather project (2003) dans le Turbine Hall de la Tate Modern, à Londres qui a été vue par plus de deux millions de personnes, ou The New York City Waterfalls (2008), quatre grandes cascades artificielles installées sur les berges de Manhattan et Brooklyn. Héritier du Land Art de Christo et Jeanne-Claude, Richard Long ou Jean Vérame, Eliasson réalise des installations mettant en évidence des phénomènes naturels. Il se distingue de ses ainés par ses mises en scènes au cœur de bâtiments industriels, de logements et dans les centres urbains. L’ensemble de son œuvre explore les rapports entre nature et technologie. Il joue sur les effets de lumières, sur les variations de température, avec la densité de l’air…
En créant un univers qui lui est propre, il souhaite expérimenter plutôt que de réaliser de simples œuvres d’arts. Ses sculptures et ses installations apparaissent à travers un déni de toute recherche plastique et esthétique. Il y transforme les éléments, s’amuse avec les sens de ses spectateurs et les convertit en partie, en éléments sculpturaux et en concepts artistiques.
Son travail qui sonde la perception, le mouvement, l’expérience physique et le sentiment de soi l’amène cette année à Versailles où son œuvre dialogue avec le château et les jardins. Il prend ainsi la suite de Jeff Koons en 2008, Xavier Veilhan en 2009, Takashi Murakami en 2010, Bernar Venet en 2011, Joana Vasconcelos en 2012, Giuseppe Penone en 2013, Lee Ufan en 2014 et Anish Kapoor en 2015.
Olafur Eliasson - > 30/10/16
Tous les jours sauf le lundi de 9h à 18h30
Château de Versailles
Place d’Armes 78000 Versailles
Le site du Château