Le post-néo-crétinisme de Laurent Impeduglia
Sous une apparente innocence, le masque de la dérision voile quelque peu la gravité de l’univers de Laurent Impeduglia.
Adepte d’une bad pop painting résolument décomplexée, Laurent Impeduglia (1974) vit et travaille à Liège. Après des débuts remarqués au sein du collectif Mycose, il partage désormais son temps entre l’enseignement à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Liège et la construction d’une œuvre iconoclaste. Empruntant au Pop Art ses codes éculés avec les habituels détournements de personnages issus de la culture populaire, il multiplie en contrepoint les références à la mort, la religion et la guerre, pour plonger au final le monde merveilleux de l’entertainment dans une ambiance apocalyptique. Et tout cela, avec du fusain et rien d'autre.
Auto qualifié de post-neo-crétinisme, le chaos pictural de Laurent Impeduglia semble avoir été orchestré par une armada de gamers mystiques, tout droit sortis des bas-fonds de l’Internet mondial. Bonne nouvelle, ils sont désormais au service d’une critique implacable du matérialisme ambiant et des dérives spéculatives du marché de l’art.
Laurent Impeduglia / alea jacta est dans le cadre de
HEY! Modern Art & Pop Culture, ACT III du 9 janvier au 7 février 2016
Halle Saint Pierre 2 rue Ronsard 75018 Paris