Dane Patterson : une relation conflictuelle avec le design
Pas de Cartier dans le quartier. Les escalators sont-ils vraiment ce qu'ils étaient ? Entrez, avec Dane Patterson, dans le monde de l'objet singularisé. Et soyez surpris, avant d'être conquis.
Souvent point de départ de travaux pour de nombreux artistes, de l'architecture à la sculpture, en passant par la peinture, le dessin n'est qu'un pis-aller, du croquis à l'esquisse. Mais il en va tout autrement chez Dane Patterson qui y trouve sa finalité et son accomplissement.
Une technique tellement poussée qu'elle oscille sans cesse de l'hyper au surréalisme. La première version pour les rendus à couper le souffle, la seconde pour l'engagement onirique qu'il met en place et pose sans esbroufe aucune, de la couleur au noir et blanc.
D'intérieurs déconstruits en objets détournés ou imbriqués, son actuelle exposition joue du trouble de la figuration d'un monde reconnaissable, mais en fait réellement différent par ses abus de sens et ses métaphores visuelles. Du tragique contemporain à la lassitude de l'épuisement des sujets, du besoin d'identification tourneboulé fesses en l'air, jusqu'à une remise à jour du théâtre de l'absurde. Surréaliste et narquois. Distancié et pathétique. Remarquable toujours.
Dane Patterson - Object Studies -> 8/01- 15/02/16
Kogan Gallery 96, bis rue Beaubourg 75003 Paris
www.kogangallery.com