Blur : un spectacle pour tous les âges
Avec "There Are too many of us", Damon Albarn nous invitait à nous tirer une balle, nous tous qui sommes en trop dans l'univers. Son mélange du "Dead End Street" des Kinks, celle avec le lavabo bouché et du "Little Boxes" de Pete Seeger où tout est sensiblement pareil dans un univers de formica, les enfants en plus, est vraiment redoutable. Le désespoir contemporain qui voulait l'immortalité et a trouvé la mort au passage, seul et sans rémission. Le monde est flou !
Seule rémission possible : un passage du côté de chez l'Autre : tiens, de l'autre côté de la muraille de Chine (on pensait plutôt que de la Chine, Blur ne connaissait que le restaurant du coin de sa "Lonesome Street"), au hasard, ou parce que cela fourmille de monde, justement. Et là, c'est très étonnant (évidemment). On peut même trouver en Chine la grâce de danser artistiquement (cela s'appelle comme ça, cette discipline : la "danse artistique") sur un morceau du quatuor retrouvé. Finalement, c'est bien que Blur soit revenu. La Britpop nous manquait. Et aussi ce genre de vidéo.