La folie de danse de Lisbonne l'africaine

Lisbonne des banlieues résonne d'étranges mélopées, venues d'Afrique, comme le kuduro. DJ Marfox, DJ Firmeza, Nidia Minaj, sont quelques-uns des porte-étendards de ce nouveau mouvement. Le fer de lance de ce mouvement est le label Principe Discos. Nous sommes allés les rencontrer.

Satisfaire ses passions ! Nous aimions beaucoup une musique encore peu connue. Venue de Lisbonne, c'est à dire d'un des promontoires de l'Europe, éloignés de nous. Venue, en plus, des banlieues de Lisbonne, à peine connectées avec la ville, tenues à l'écart comme les populations qui les habitent : angolais, cap verdiens, mozambicains, guinéens, les restes de l'empire. C'est donc une musique à la fois profondément africaine, et née dans une ville d'Europe. Electronique et tribale. Lente souvent, prenante, hachée, moite, sexy. Il nous est arrivé en écoutant certains morceaux de repenser aux débuts de l'acid, de la techno. Quand on n'a jamais entendu ça. Qu'on remet le disque encore et encore. Que cela semble si fou et singulier qu'on se dit que personne n'aimera. Et pourtant. Nous sommes donc allés voir. Et on vous rapporte les nouvelles de Principe Records, le label qui a rassemblé ces talents isolés dans leurs banlieues et les a amenés au centre de Lisbonne d'abord, dans une soirée mensuelle, puis fait connaître au monde, qui commence à remarquer leur présence. Il y a par exemple cette très jeune fille sur la photo : Nidia Minaj. DJ Marfox, qui est un peu le Afrika Bambaataa de cette scène, le père fondateur. Suivez-nous à Lisbonne : on vous propose trois mixes live. 

 
 
lisboa5.png

Article extrait de La Nuit  N°25, notre ancêtre