Jacques Chastaing - L'Inde montre le chemin en ouvrant la question du double pouvoir
Contrairement à tous les mouvements économiques jusque là, le soulèvement contre des lois détruisant la toute petite propriété paysanne a donné un but politique avec comme cible centrale la capitale Delhi et ses lieux de pouvoir, ministères et siège du gouvernement. Toute la trajectoire et la construction du soulèvement se sont faits dans un premier temps autour de cette marche vers Delhi pour encercler ses ministères, puis, bloqué par des forces policières importantes aux portes de la capitale, le mouvement est passé à une seconde étape où il a fait le siège de la capitale avec environ 300 000 paysans campant aux portes de la ville, puis enfin une troisième étape en appelant les paysans du pays entier mais aussi toutes les classes populaires à les aider à forcer l'entrée dans la ville interdite le 26 janvier 2021. Le gouvernement Modi vient de céder en renonçant au dernier moment à empêcher cette manifestation. Un grand jour dans l’histoire de l’Inde.
Depuis le 26 novembre 2020 et ses 250 millions de grévistes et millions de paysans en lutte, l'Inde toute entière est en ébullition incessante à la suite d'un soulèvement paysan à caractère révolutionnaire en lutte contre des lois détruisant la toute petite propriété paysanne (80% des 600 millions de paysans). Elles ont donné une suite ininterrompue de mobilisations au 26 novembre entraînant peu à peu toutes les classes populaires de tout le pays dans un maelstrom de luttes de plus en plus importantes et déterminées contre le pouvoir du gouvernement d'extrême droite, qui pour sa part, en même temps qu'il voulait détruire le monde paysan au profit de l'industrie agro-alimentaire, détruisait absolument toutes les lois ouvrières en même temps qu'il privatisait toute la fonction publique, de la Défense à l’Éducation.
Or le soulèvement paysan contrairement à tous les mouvements économiques jusque là, a donné un but politique avec comme cible centrale la capitale Delhi et ses lieux de pouvoir, ministères et siège du gouvernement.
Toute la trajectoire et la construction du soulèvement se sont faits dans un premier temps autour de cette marche vers Delhi pour encercler ses ministères, puis, bloqué par des forces policières importantes aux portes de la capitale, le mouvement est passé à une seconde étape où il a fait le siège de la capitale avec environ 300 000 paysans campant aux portes de la ville, puis enfin une troisième étape en appelant les paysans du pays entier mais aussi toutes les classes populaires à les aider à forcer l'entrée dans la ville interdite le 26 janvier 2021.
Toute la situation se focalisait ainsi sur le 26 janvier : les paysans pourraient-ils forcer l'entrée de la ville tenues par des forces policières et paramilitaires importantes et comment cela se passerait-il, un bain de sang, une insurrection ?
Or, ces derniers jours, le gouvernement panique parce qu'il n'arrivait pas à arrêter cette vague montante, et a fini par céder et a accordé aux paysans le droit de rentrer dans Delhi et manifester dans la capitale le 26 janvier.
Ainsi la question de l'entrée dans Delhi a été apaisée mais du coup a changé de dimension.
Ainsi, au lieu d'assister le plus probablement soit à un bain de sang soit à une insurrection incertaine et surtout pas préparée au pouvoir, on s'oriente le 26, jour de la fête nationale, vers deux défilés concurrents à Delhi, celui traditionnel de la fête nationale par et pour les puissants organisé par le gouvernement, et celui du peuple par et pour le peuple organisé par les paysans et ses soutiens.
Ce qui ouvre une toute nouvelle situation.
Que se passera-t-il le 26 janvier et après ?
C'est bien sûr difficile à savoir d'une part parce qu'il s'agit de millions de personnes en mouvement mais aussi d'autre part parce que le pouvoir autorisant sous la pression du soulèvement la manifestation des paysans dans Delhi, ce qu'il refusait jusque là depuis le 26 novembre, fait tout à la fois une énorme concession mais en même temps évite peut-être le pire puisqu'il a obtenu de cantonner la manifestation des paysans sur le périphérique intérieur de 50 km, en pleine ville, mais dans les quartiers populaires et pas sur le quartier des ministères et du siège gouvernemental que visaient à l'origine le soulèvement paysan.
Le geste du gouvernement de lever les barrages policiers et paramilitaires tenus par 100 000 hommes à l'entrée de Delhi a été perçu à l'échelle nationale comme un important recul du pouvoir.
Et sa reculade en suit deux autres en peu de temps.
La Cour Suprême a en effet suspendu il y a quelques jours les lois anti-paysans. Cela a été perçu comme un aveu de faiblesse du pouvoir. Mais ça a aussi beaucoup fait rire. En effet, comme c'était dans l'intention de discuter ces lois avec des partisans des lois, cette ruse grossière – pourtant soutenue par les grands média durant plusieurs jours - a fait rire toute l'Inde populaire et discrédité la Cour Suprême et les institutions.
Par ailleurs dans un second moment, juste après cela, le gouvernement a proposé de suspendre ces lois durant 18 mois là aussi avec un gros soutien de la presse mainstream. Or cela a été rejeté par les paysans qui ne veulent pas la suspension des lois anti-paysans mais leur abrogation pure et simple.
Face au nombre très important de paysans mobilisés et à leur détermination, insensibles aux tentatives de corruption et division, il ne restait au pouvoir plus que de se lancer dans un bain de sang ou céder.
En effet, 300 000 paysans et soutiens assiègent Delhi et leur nombre croît sans cesse avec, en plus, pour le 26 janvier une véritable marée populaire qui marche actuellement de toutes les régions du pays sur la capitale et encombre les routes du pays avec des files interminables de tracteurs sur des dizaines et des dizaines de km indiquant que ce seraient peut-être des millions de personnes qui entreraient dans Delhi le 26 janvier.
Or ces marcheurs ne sont pas que des paysans mais les membres de toutes les classes populaires, ouvriers, étudiants, enseignants, soignants, femmes, jeunes, Intouchables, aborigènes, tribus, habitants des bidonvilles, précaires en tous genres... tout un peuple que le soulèvement paysan entraîne avec lui sur son passage partout où il passe, certains posant un congé, demandant une autorisation d'absence, quittant le travail, la famille, se mettant en grève, repoussant un mariage... pour être présent le 26, en fait probablement les 26, 27 et 28 puisque la manifestation paysanne à Delhi devrait durer 72 heures.
Le gouvernement a renoncé au bain de sang pas par grandeur d'âme, mais probablement parce qu'il n'était pas sûr de gagner.
Aussi le défilé paysan du 26 pourrait bien marquer politiquement largement cette défaite. Il y a bien sûr toujours un risque que ce défilé sans toucher aux ministères soit une concession de trop, une erreur, mais les faits semblent pencher dans l'autre sens. Et l'intelligence politique des paysans semble pouvoir l'emporter et entraîner tout le soulèvement et le pays, voire le monde dans une dimension infiniment plus politique et révolutionnaire que jusque là.
Pour la première fois depuis longtemps, les paysans entraînent dans la lutte les autres classes populaires
Le nombre et la diversité du soulèvement font peur au pouvoir, car il s'agit de quelque chose de nouveau.
En effet, si jusqu'ici, il y a eu de nombreux soulèvements paysans, ils n'ont jamais, en tous cas depuis longtemps, réussi à entraîner les autres classes populaires car ils étaient souvent sous la direction des paysans les plus riches (comme en France par exemple avec la FNSEA).
Or, si dans le soulèvement actuel, il y a des paysans moyens voire aisés, ce sont cette fois les paysans pauvres et les plus radicaux qui dirigent.
En effet, la politique du gouvernement ne fait que relayer les appétits de l'industrie agro-alimentaire indienne, mais aussi et surtout la pression des grands industriels de l'agro-alimentaire dans le monde, qui comme les "Big Four" dans les Céréales (dont le franco-suisse Dreyfus) mais aussi les groupes mondiaux de la transformation ou de la distribution alimentaire comme pour la France Danone ou Carrefour, cherchent à détruire toutes les protections étatiques autour de la paysannerie – comme ils cherchent à privatiser tout le secteur public - pour mettre la main sur les marchés agricoles du monde.
Cette tendance générale s'est par exemple illustrée aux Philippines, ce qui y a conduit à une destruction de la toute petite propriété paysanne mais aussi de la moyenne voire plus aisée.
En Inde, le monde paysan est surtout composé d'un immense prolétariat agricole ou d'une paysannerie misérable plus ou moins prolétarisée. Or cette fois, c'est cette partie du monde paysan, qui entraîne les plus riches en le faisant dans un combat commun contre l'industrie agro-alimentaire capitaliste, ce qui évidemment ne plaît pas vraiment idéologiquement aux plus riches des paysans mais qui suivent quand même car ils se savent aussi menacés.
Ainsi, les paysans pauvres dans leur soulèvement ont tendance bien plus qu'avant à se rapprocher des couches les plus prolétaires de la ville ou de la campagne et réciproquement.
Ainsi voit-on des slogans anti-capitalistes chez les paysans -ce qui n'est pas si fréquent-, qui les rapprochent des revendications ouvrières et citoyennes et les amène à chercher cette alliance avec les autres classes populaires et d'une certaine manière les met sous leur pression idéologique tout en les entraînant par leur exemple.
Cela renforce également l'énorme détermination des paysans et donne naissance à des directions paysannes de combat très différentes de ce qu'on a pu connaître jusque là, dont personne ne sait vraiment jusqu'où elles peuvent aller, et probablement pas elles-mêmes, évoluant avec les logiques des classes en lutte.
La détermination des paysans s'affiche ainsi clairement en disant qu'ils allaient enfoncer les barrages policiers à Delhi même s'il y avait des morts – détermination qu'ils avaient prouvé à différents endroits en enfonçant les barrages policiers partout où ils sont passés ces dernières semaines – faisant de "vaincre ou mourir" leur devise principale. Mais aussi une détermination encore plus importante qu'ils affichent en appelant les habitants des bidonvilles à les rejoindre leur expliquant en quoi ils auraient à souffrir d'une défaite des paysans et cherchant par ailleurs en permanence l'alliance avec les forces ouvrières... c'est-à-dire, de fait, dépassant les revendications paysannes.
Cette détermination du mouvement est aussi celle de ses dirigeants.
Il y a à l'heure actuelle plus de 400 organisations paysannes coordonnées dans l'AIKSCC (All India Kisan Sangarsh Coordination Committe [Comité de coordination des paysans en lutte de toute l'Inde]), associées au soulèvement actuel et qui l'animent. C'est énorme.
De plus et surtout, cette coordination a été créée en 2017 dans le cours de luttes paysannes. C'était déjà un pas important en avant dans la voie de la radicalisation, puisqu'il s'agissait d'un comité de lutte, pas d'une organisation conçue dans les habitudes syndicales des négociations institutionnelles.
Or, depuis le 26 novembre 2020, date du soulèvement paysan, une nouvelle étape a été franchie dans l'organisation et dans le radicalisme paysan.
En effet, à cette date, s'est créée une nouvelle coordination plus restreinte mais plus radicale qui chapeaute la première dans le but de faire aboutir le soulèvement. C'est le SKM (Sanyukt Kisan Morcha, Front Paysan Uni) qui regroupe une quarantaine d'organisation paysannes parmi les plus radicales des 400 avec lui-même un comité exécutif de 7 membres. Le SKM qui est aujourd'hui la principale autorité sur le soulèvement paysan s'est fait connaître à partir du 26 novembre dans le cadre de la marche sur Delhi et avec l'objectif de sa réussite, c'est-à-dire à l'origine avec l'objectif de faire le siège des bâtiments gouvernementaux à Delhi pour faire céder le pouvoir.
Il y a donc une radicalisation progressive des organisations qui apparaissent et sont propulsées à la tête du soulèvement paysan.
Ces organismes ne sont pas directement élus par les paysans en lutte mais ils sont en quelque sorte révocables à tout moment s'ils n'épousent pas la volonté générale. En effet, s'ils sont à la tête du soulèvement, ils ne le dirigent pas vraiment, étant plus portés par la vague ascendante du mouvement que ne la dirigeant.
Il s'agit encore une fois de comités de lutte récents avec une souplesse de fonctionnement qui laisse la parole à qui veut la prendre – il n'y a pas une voix du chef, mais une multitude de voix - c'est-à-dire pour le moins les porte-paroles des 400 organisations paysannes associées et bien d'autres – ce qui fait du monde avec de multiples initiatives diverses - et qui fonctionne donc au consensus de ce qui marche, de ce qui est approuvé par le soulèvement dans son entier plus que décidé par quelques chefs par dessus la volonté de la base.
Ainsi, il y a 6 campements paysans de masse aux portes de Delhi mais chacun de ces campements a une couleur politique différente prenant les initiatives qu'il veut, comme il veut, quand il veut en accord avec sa sensibilité politique particulière (de l'extrême gauche à la gauche ou sans attachements politiques particuliers), mais avec le souci permanent de l'intérêt général. Si l'un prend une initiative qui ne marche pas, on oublie, si elle marche, on la reprend et le mouvement avance ainsi.
Ainsi ces derniers jours, avec les hésitations du pouvoir, qui menaçait avec la plus grande fermeté de la pire des répressions puis qui additionnait reculs sur reculs, du côté paysan, il y a eu toute une évolution qui est passée par différentes voix et voies.
Face à la fermeté du gouvernement, ça a d'abord été l'affirmation par certains leaders paysans de la plus grande des fermetés, sans aucune concession, en affirmant qu'ils passeraient en force en brisant les barrages policiers, en rendant coup pour coup, et en étant prêts à mourir pour cela ; une attitude qui a été plébiscitée par la majorité.
Puis, au fur et à mesure que le pouvoir reculait face à cette détermination et acceptait l'entrée dans Delhi, d'autres voix se sont élevées pour transformer la marche guerrière en marche pacifique mais victorieuse, unificatrice et pleine de défi d'un défilé concurrent à celui du pouvoir le jour de la fête nationale pour ravir la fête nationale au gouvernement, défier son pouvoir et même le ridiculiser aux yeux de tous, et préparer à partir de là les étapes suivantes.
Cette attitude fut à son tour plébiscitée par le soulèvement paysan - plus peut-être par les nouveaux arrivant que par ceux qui sont là depuis le début – mais enthousiaste dans l'ensemble pour cette nouvelle tactique et implicitement pour la nouvelle étape que cela annonce.
Bien sûr, tout peut arriver le 26, des provocations policières – les paysans ont arrêté un provocateur qui a avoué être chargé d'assassiner 4 personnalités pour semer le chaos et en accuser les paysans. Des jeunes paysans ou d'autres disent qu'il tenteront d'aller jusqu'aux ministères, etc...
Mais globalement, on a une situation où face au pouvoir dictatorial du gouvernement qui s'affaiblit, grandit peu à peu une force qui par son nombre, sa détermination, son intelligence paraît le concurrencer au point de la paralyser y compris en le rendant incapable d'utiliser la force au risque de sombrer.
En effet, il n'était pas du tout sûr que le bain de sang ait été possible pour le pouvoir sans risquer de transformer le soulèvement en insurrection qui aurait alors tout à fait pu retourner les forces de répression et renverser le gouvernement.
Un pouvoir qui n’est plus sûr de ses forces de répression
Les paysans ont toujours affirmé que la police n'oserait pas tirer sur eux, étant des fils de paysans. Et des soldats témoignaient ici ou là, malgré la répression, qu'ils soutenaient les paysans.
Mais ces derniers jours, on est passés à une autre étape, témoignage de la fièvre qui gagne probablement la police et l'armée, non seulement on a vu de plus en plus de vétérans de l'armée manifester en uniforme et médailles avec les paysans, mais des responsables de l'armée en retraite, un amiral, deux généraux de division et de très nombreux officiers supérieurs ont appelé à rejoindre le soulèvement paysan. Cela traduisait certainement l'agitation qui gagne les forces militaires et policières car ces retraités parlaient probablement au nom, au moins en partie, de ceux qui en "active" ne peuvent pas le faire.
Témoignant de ce climat, le pouvoir témoignant de sa panique a alors interdit aux policiers et soldats de manifester avec les paysans, même en civil, en particulier les sikhs et les soldats du Pendjab (où l'agitation paysanne est la plus forte et où les traditions de sécession militaire sont nombreuses) sous peine de sanctions graves en même temps qu'il "demandait" (le terme est important) aux vétérans de ne pas manifester en uniforme, pour qu'il n'y ait pas de confusion possible entre le défilé traditionnel de l'armée le jour de la fête nationale et le défilé des militaires avec les paysans.
Bref, pour qu'on ne voit pas que l'armée était du côté des paysans ou tout au moins qu'elle était très partagée et que le pouvoir avait perdu ses forces de répression, était nu et bien fragile.
Portée du 26 janvier
Dans la situation, y compris dans les choix des paysans pour le défilé pacifique du 26, il faut bien comprendre que le pouvoir s'était fait jusque là une réputation d'inflexibilité dans sa destruction des acquis sociaux face aux révoltes populaires.
Or là, il recule.
Le défilé paysan du 26 est la traduction de ce recul du pouvoir et du succès du soulèvement.
Il ne peut qu'encourager non seulement l'amplification du mouvement paysan lui-même, mais surtout lui donner une portée nationale infiniment plus importante et surtout plus politique.
En effet, dans cette dimension du 26 où deux forces égales vont montrer respectivement leurs muscles, c'est la question de qui, de quelle classe sociale, doit diriger le pays qui est posée.
Ce ne sont plus des revendications paysannes voire élargies à d'autres ouvrières ou sociétales, qui se posent mais qui a le pouvoir. Ce n'est plus le hasard d'un coup de force qui est en jeu, mais la construction d'une révolution et à partir de là de ses organes de pouvoir . C'est cela que dit le 26.
Ce n'est pas encore la question du double pouvoir qui s'affiche, mais deux pouvoirs qui se montrent, l'un en place, l'autre embryonnaire dans deux défilés concurrents le même jour dans la capitale.
Cela annonce pour la période à venir une marche vers une situation qui posera de plus en plus cette question de quel pouvoir choisir, quel pouvoir défendre ou quel pouvoir construire, avec toutes les questions de l'auto-organisation qui s'ensuivent et donc une inflexion du soulèvement vers cette auto-organisation, considérée comme un embryon de pouvoir naissant et plus seulement de contestation du pouvoir en place. Le mouvement et sa direction iront-ils vers cela, tout semble indiquer que oui pour le moment, ? Quoi qu'il en soit, les événements du 26 et des jours qui vont suivre le montreront..
Par ailleurs et en même temps, le 26 sera probablement aussi un signal au niveau international encourageant non seulement aux luttes dans le monde entier en montrant que la détermination paye vu l'importance du pays (notamment au Pakistan où la lutte semble suivre un chemin parallèle) mais aussi à les poser dans une toute autre dimension et avec des perspectives politiques plus avancées, en ciblant encore un peu plus la construction du renversement du pouvoir – voire du capitalisme - comme dynamique et condition du succès de tout mouvement populaire dans la période actuelle.
En retour de cet écho international, on peut s'attendre aussi à l'amplification à nouveau des luttes ouvrières ou citoyennes en Inde elles-mêmes en leur montrant toutes leurs dimensions internationales voire internationalistes, etc... et en montrant aussi à chaque lutte nationale dans chaque pays, qu'elle appartient à un mouvement mondial dont la logique est le renversement du capitalisme et dont les objectifs dans chaque étape sont la construction de cette révolution
Jacques Chastaing le 24.01.2021