Le tableau de chasse d’Emmanuel Macron
Macron aime la chasse. Que ce soit la chasse à courre dans nos campagnes ou la "chasse à l'homme" dans les rues de nos villes. Une absence totale d'empathie pour le vivant, qu'il soit humain ou animal. Sous son règne la police nasse, gaze, éborgne, ampute, et tue. Il "soutient" la guerre de Trump, dingue notoire. Mais voyons comment cet ado attardé défend aussi la tuerie qu'est la chasse ...
Dès la campagne électorale le candidat Macron va courtiser le lobby des chasseurs. Présent à l'assemblée générale de la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) il leur fait de nombreuses promesses.
Entre autres de relancer les chasses présidentielles car "ça représente la culture française" (ndlr : sans doute au même titre que la guillotine, la torture ou l'esclavage)
Il assure également ne pas "rouvrir" le sujet du bien-être animal. A noter qu'on n'avait pas remarqué que ce dossier avait un jour été "ouvert".
Il ne touchera pas non plus aux chasses dites "traditionnelles" au motif qu'"il faut laisser respirer les gens, arrêter d'emmerder les Français" (ndlr : pourtant 80 % des Français estiment justement que la cause animale est un sujet important)
Pendant la campagne des législatives, la République en Marche signe les "engagements" proposés par le monde de la chasse : soutenir le prosélytisme des chasseurs dans les écoles, soutenir toutes les chasses dites "traditionnelles" même en présence d'espèces protégées, réduire le coût du permis de chasser, les députés LREM devront adhérer au groupe d'étude "Chasse et territoires" de l'Assemblée Nationale etc...
Le 8 novembre 2017 : Macron a été élu et c'est en tant que Président de la République qu'il renouvelle son soutien à la chasse à courre suite à l'abattage d'un cerf dans un jardin privé.
Dans la foulée, le 15 décembre, le chef de l’Etat retrouve à Chambord, en pleine forêt, à la nuit tombée, des présidents de fédérations de chasse ayant traqué le sanglier lors d’une "battue". Il réaffirme son attachement à cette pratique. « C’est la première fois depuis quarante ans qu’un président de la République vient en forêt à la fin de la chasse », se réjouit le lobbyiste Thierry Coste, qui défend les intérêts des chasseurs !
Le 2 janvier 2018 un arrêté autorise désormais les chasseurs à utiliser des "silencieux" sur leurs armes. Une revendication de longue date qui avait toujours été rejetée. C'est soi-disant pour protéger leurs oreilles, mais c'est en réalité pour ne pas alerter les animaux ... et les promeneurs non plus du coup !
Le 15 février Macron reçoit à l'Elysée Willy Schraen, président de la Fédération Nationale des Chasseurs en compagnie du lobbyiste Thierry Coste. L'occasion de réaffirmer ses promesses de campagne : soutien à toutes les formes de chasse y compris à courre, coût du permis de chasse divisé par deux, prolongation de la chasse à l'oie cendrée ...
Le 28 août nouvelle rencontre avec les chasseurs, Macron leur annonce que, comme promis, le permis de chasser va passer de 400 à 200 € par an. Quant à l'annonce de la "gestion adaptative" du nombre d'espèces chassables et des quotas autorisés le président de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) s'insurge sur France Info : "En France, on chasse 64 espèces d'oiseaux différentes" (dont 20 qui sont sur la liste rouge des espèces menacées), alors que "dans le reste de l'Europe, la moyenne est de 14 espèces".
Le même jour le Ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, démissionne du gouvernement.
Le 27 septembre, son éphémère remplaçant François de Rugy, fait publier plusieurs arrêtés autorisant la chasse aux oiseaux à l'aide de méthodes particulièrement cruelles (la glu, les filets, les cages ...). La LPO avait pourtant réalisé une enquête citoyenne qui avait vivement condamné ce type de pratiques barbares.
Le 20 mars 2019 : Macron envoie cette fois-ci un défilé de 4 ministres pour flatter les chasseurs lors de l'assemblée générale de leur fédération. La secrétaire d'Etat à l'écologie, Emmanuelle Wargon, remercie les chasseurs de ne pas avoir rejoint les Gilets Jaunes. La fédération nationale des chasseurs a en effet demandé à ses membres de ne pas se joindre au mouvement. « Si j’avais pas stoppé tout de suite ils étaient 500 000 sur les ronds-points et y aurait eu des gars armés » dit Willy Schraen son président. Une menace à peine voilée !
Une semaine avant les élections européennes, le 20 mai, la Fédération Française des chasseurs remercie Macron pour ses cadeaux. Leur Président adresse un courrier à tous les chasseurs où on peut lire : "j'ai particulièrement apprécié l'implication personnelle du Président de la République Emmanuel Macron et sa vigilance de tous les instants depuis mai 2017 pour respecter ses engagements électoraux ..." (à noter que ce courrier n'était pas accompagné d'un bulletin d'adhésion à LREM, sans doute un oubli !)
Heureusement l'immense majorité de nos concitoyens ne partagent pas le goût du sang de nos dirigeants. A travers des centaines d'associations ils agissent et luttent pour défendre la cause animale.
Un sondage Ipsos révèle que les Français rejettent massivement la chasse. Ils sont 82 % à souhaiter l'interdiction de la chasse le mercredi et les vacances scolaires. Ils s'opposent également à la chasse à courre, à la glu et autres méthodes cruelles ainsi qu'aux lancers de gibiers d'élevage afin de les abattre (vous savez c'est la fameuse "chasse à la gallinette cendrée" des Inconnus !)
Dans un autre sondage, Ifop, 81% des Français désapprouvent les mesures d’Emmanuel Macron en faveur de la chasse (réouverture des chasses présidentielles, autorisation des silencieux, division par deux du prix du permis de chasse national… )
De nombreuses pétitions demandent également l'arrêt de la chasse à courre dans notre pays, pratique cruelle d'un autre age, interdite en Belgique, en Allemagne et en Grande Bretagne.
Le 31 janvier 2018 un texte de loi en ce sens était déposé à l'Assemblée Nationale à l'initiative de Bastien Lachaud, député France Insoumise, et co-signé par 18 parlementaires (dont plusieurs issus de la majorité). Hélas c'est le Gouvernement et sa majorité qui décident de l'agenda de l'Assemblée et le texte ne sera même jamais inscrit à l'ordre du jour !
Alors que les élections municipales approchent c'est le moment de faire se positionner les candidats concernant la chasse. Et d'exclure systématiquement les soutiens à la politique sanglante de Macron à l'égard des animaux ... et des humains !
Claire Vérilhac
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