Wikileaks : le comité de soutien de Chelsea Manning appelle à sa libération

chelsea-manning.jpg

Chelsea Manning, l’ancienne informatrice de WikiLeaks qui avait fait fuiter des milliers de documents classés secret-défense, a été placée en détention vendredi 8 mars dernier. Son comité de soutien rappelle qu’elle a été maintenue dans sa cellule 22 heures par jour, pour sa sécurité selon l’administration pénitentiaire, ce qui constitue à leurs yeux une cellule d’isolement. Le 6 avril, elle est enfin sortie du statut de prisonnier à l’isolement dans laquelle elle a passé ses vingt-huit premiers jours de détention dans la prison d’Alexandria, Virginie.

« Chelsea ne peut sortir de sa cellule en présence d’autres prisonniers. Elle ne peut donc ni parler à d’autres personnes ni se rendre à la bibliothèque et n’a aucun accès à des livres ni à des lectures », a déclaré le groupe de soutien Chelsea Resists dans une déclaration. « Elle n’est pas sortie depuis 16 jours. Elle est autorisée à passer des appels téléphoniques et à se déplacer en dehors de sa cellule entre 13 h et 15 h », ont précisé ses soutiens.

La justice américaine a ordonné la détention de Chelsea Manning après que celle-ci ait refusé de témoigner devant un grand jury enquêtant sur l’affaire WikiLeaks.

Le juge qui l’a fait incarcérer a déclaré qu’elle resterait en prison jusqu’à ce qu’elle décide de témoigner ou jusqu’à ce que le grand jury termine son enquête. Chelsea Manning, devenue une icône des personnes transgenres, affirme bénéficier d’un droit constitutionnel à ne pas être interrogée par le grand jury, dont elle dénonce l’opacité des actes de procédure.

Chelsea Manning avait été libérée de prison en mai 2017 après que le président Barack Obama ait commué sa peine initiale pour avoir divulgué des documents classifiés du gouvernement concernant des crimes de guerre et des violations des droits humains présumés via Wikileaks.

Sources : Pink News et E-llico.com

chelsea3.jpg