Notre Dame des Landes : Nous sommes au premier jour des saisons futures !

Samedi 10 au moins 30 000 personnes sont déjà arrivées sur la zad pour la mobilisation du 10 février et pour « enraciner l’avenir ». Deux cortèges sont partis du Gourbi et Saint-Jean-Du-Tertre avec 8 fanfares et 10 chorales venues de tout le pays, un triton, un crocodile et un dragon géants, ainsi que diverses représentations de projets contestés. Tout le monde s’est rassemblé dans un des champs de la ferme de Bellevue où une effigie du défunt projet d’aéroport a été brûlée en musique dans l’esprit du carnaval et dans la joie de la victoire de notre lutte. Des groupes continuent à affluer, alors que la fête va se poursuivre dans la soirée. Nous sommes d’ores et déjà entièrement satisfaits de cette mobilisation et de cette démonstration de soutien au projet porté par les différentes composantes de la lutte pour le futur de ce territoire unique. Dans un premier temps, cette mobilisation démontre aussi un refus de toute tentative d’expulsion des habitant.e.s actuel.le.s de la zad au printemps.

Vous trouverez ci-dessous le texte de la prise de parole commune du mouvement de 16h00 énoncée à plusieurs voix sur un chariot de foin à côté du hangar de l’avenir.

Prise de parole commune au nom du mouvement contre l’aéroport (Acipa, Adeca, Copain44, Naturalistes en lutte, des habitant-e-s de la zad, Coordination des orgas opposantes)

Bonsoir à tous/toutes ! Et tout d’abord un immense merci pour votre présence ! Lorsque nous avons choisi ce slogan pour notre rassemblement « Nddl enracinons l’avenir » nous étions encore dans cette interminable période où nous attendions et espérions l’annonce de l’abandon, sans encore oser y croire. Nous avons fait ce choix moins parce qu’il nous semblait pertinent pour tous les cas de figure possibles que parce que depuis de longues années déjà nous nous projetons vers l’avenir.

Aujourd’hui, la victoire est totale pour ce qui était la première phase de notre lutte : l’abandon de l’aéroport confirmée par l’expiration de la Déclaration d’Utilité Publique (DUP). Nous la fêtons ensemble aujourd’hui, dans un soulagement immense, dans les cris, les pleurs, les étreintes avec vous tous/toutes qui nous avez soutenu-e-s.

Cette première phase a été une lutte populaire et fraternelle, qui au fil des années a su faire agir côte à côte ce que nous avons appelé ses « composantes » formelles ou moins formelles. Ce sont des paysan-ne-s, des propriétaires, des citoyen-ne-s de la région, des associations et organisations syndicales (paysannes et ouvrières), environnementales, citoyennes, politiques, d’élus... sans oublier des collectifs à base professionnelle (juristes, pilotes, chefs d’entreprise... ), les bien nommé-e-s « naturalistes en lutte », les occupant-e-s venus défendre la zone à partir de 2007, les paysan-ne-s de COPAIN, les 200 collectifs Nddl créés partout en France. Cette liste est non chronologique et non exhaustive, tant toutes les énergies se sont interpénétrées avec des formes d’actions très différentes pour parvenir à la première victoire : l’abandon du projet d’aéroport. La DUP, cet outil de destruction préméditée, ce véritable vol de terres au profit d’intérêts privés sous couvert d’Utilité Publique, a expiré hier. Les mensonges de l’État et la faillite de ses procédures de décision ont éclaté aux yeux de tous

Aujourd’hui, le mouvement a dégagé collectivement la D281 pour rendre à ses usager.es/voisin.es la possibilité d’une utilisation partagée. Il faut répondre à leurs besoins de circulation et prendre en compte les problèmes de sécurité des riverains (ralentisseurs, limitations de vitesse, corridors pour amphibiens et autres hôtes du bocage..), tout ceci en discussion entre les services de l’État et les Naturalistes en Lutte notamment. Les divers chantiers nécessaires à la remise en état de la route sont en cours, . Ils vont durer encore plusieurs semaines

Cette victoire, nous la fêtons dans une ambiance particulière, car nous sommes trois jours avant le mardi gras, en pleine période de carnaval. C’est la fête des humbles chahutant les puissants, la fête des passages, où une saison vient de se finir sans que l’on ait encore basculé dans la suivante. La fin de cette lutte d’un demi-siècle contre l’aéroport laisse place à de nouveaux enjeux et combats, ici et ailleurs. Le carnaval ne célèbre pas un changement d’ère, il l’accompagne, voire le suscite. Nous sommes ici pour enraciner l’avenir : car enracinés, nous le sommes depuis longtemps déjà, enracinés par nos pères et mères dans ces landes qu’ils ont travaillées, choyées... Ils et elles sont présent-e-s ici avec nous, comme le sont tant de camarades qui ont puisé sans compter dans leurs forces pour notre lutte. Nous avons une pensée très forte pour tous ceux et celles qui nous ont quitté-e-s avant de voir notre victoire

Enraciné-e-s, nous le serons plus encore par tous ces arbres dont nous allons prendre soin et que nous planterons dès que le temps le permettra.

Ces plantes sont venues de partout, certaines apportées par des collectifs venu s d’autres luttes. Nous avons très délibérément placé notre fête de la victoire sous le signe de la solidarité avec ces collectifs . Cette solidarité s’est construite depuis longtemps déjà, lorsque nous nous sommes rendu-e-s compte très concrètement à travers nos rencontres que nous racontions tous et toutes la même histoire : destruction de terres nourricières et de bio-diversité, gaspillage d’argent public, mépris des populations, cadeaux à Vinci ou à d’autres multinationales, sans compter la folie des projets liés au nucléaire...

Dans notre fête de ce jour, nous avons tenu à laisser une large parole à ces luttes sœurs, qui portent leurs messages depuis ce matin dans les déambulations, qui ont brûlé avec nous les projets dont elles exigent la disparition. Elles nous ont soutenu-e-s, nous ont inspiré-e-s autant que nous-mêmes avons pu le faire.

Nous les invitons à saisir avant leur départ, si elles le souhaitent, les bâtons plantés le 8 octobre 2016, gages de notre serment de défendre le bocage de Nddl. Ils deviendront ainsi les gages de notre solidarité vis-à-vis d’eux. Ils deviendront les canaux de ce grand réseau de luttes par où circulera notre commune énergie... Saluons la présence de camarades en lutte contre différents projets : projet d’enfouissement nucléaire à Bure, LGV Lyon-Turin, projet de centrale à gaz de Landivisiau, projet de parc d’attraction de Guipry- Messac, projet de Central Parc de Roybons, la ferme des mille vaches Pour toutes ces luttes sœurs, nous sommes là, nous serons là !

Enfin voici les principaux éléments sur le projet d’avenir commun que nous envisageons pour la zad. Une délégation commune du mouvement est prête à le porter auprès des différentes structures institutionnelles qui se penchent déjà sur la propriété des terres, sur leur usage et celui des communs de la zad...

Dans l’objectif de la réalisation de nos six points, nous avons envisagé deux étapes principales : La première étape qui s’ouvre aujourd’hui concerne en priorité l’usage des terres et des communs. Elle a quelques objectifs majeurs.

– Nous voulons faire entendre le plus rapidement possible notre refus d’expulsions qui n’ont plus aucune raison d’être une fois acté l’abandon du projet. La date annoncée du 31 mars est très proche. Et ce message doit être entendu immédiatement. c’est l’une des raisons de cette mobilisation.

– Nous voulons que les habitant-e-s qui le souhaitent puissent se projeter dans un avenir commun sur la zad,. Cet avenir sera construit de manière collective et solidaire. Nous veillerons à la sauvegarde des éléments naturels fragiles.

– Pour obtenir cela, dans l’immédiat nous exigeons le gel de la redistribution institutionnelle des terres. afin qu’elles n’aillent pas à l’agrandissement d’exploitations déjà existantes.

– La création d’une entité juridique provisoire, reconnue et représentative de l’ensemble du mouvement, est en cours. Elle doit permettre de réaliser les actes officiels concernant la zone : des mandats de gestion des terres ou des communs, des signatures de convention précaires d’exploitation... Il s’agit de permettre par le biais de cette association la meilleure protection possible pour tous les types de projets, agricoles ou non agricoles, conventionnels ou hors cadre... Cela peut se faire en particulier par la reconnaissance d’un droit d’expérimentation sur la zone. Il s’agit d’élargir les possibles.

– Cette première étape devra également porter une exigence d’amnistie pour les faits et procédures engagées dans le cadre de la lutte contre le projet d’aéroport.

Tous ces points exigeront un important travail collectif, le maintien du rapport de force que nous avons su créer, et votre soutien à tous et toutes.

La deuxième étape doit nous permettre la mise en place d’une entité pérenne issue du mouvement qui prenne en charge les terres de la zad. Il nous faut du temps pour bâtir cette structure : rappelons que la solution pour les terres du Larzac par la création de la Société Civile des Terres du Larzac a mis trois ans à s’élaborer.

La situation est inédite.Il va être très long de démêler les questions de propriété sur la zone, et nous ne disposons d’aucune jurisprudence. De nombreuses réflexions, des rencontres avec d’autres lieux, et d’autres structures (personnes utilisant les fonds de dotation...) ont déjà eu lieu et vont se poursuivre. Nous devons exiger du temps.

Nous nous projetons ensemble dans l’avenir, confiant-e-s face à nos incertitudes, aux difficultés qui ne manqueront pas de survenir mais que nous saurons dépasser.

Nous sommes au premier jour des saisons futures !

Texte qui a été lu lors du rassemblement du 10 février sur la zad, écrit par des occupant.es de la ZAD.

On s’est dit qu’on pourrait commencer cette prise de parole par saluer l’abandon du projet d’aéroport. C’est une jolie claque qu’on met à l’état, aux multinationales et à leur progéniture, l’Utilité Publique. Une claque comme il en arrive peu, et donc d’autant plus précieuse. Mise par d’innombrables mains, sur des décennies et par tout un panel de luttes de fonds et de formes différentes. Il semble que son bruit résonne partout où l’opposition aux projets inutiles se fait déjà entendre.

On en prend pas vraiment la mesure. Difficile de réaliser que le projet aberrant qui a accouché de cet espace temps hors norme qu’est la Zad n’est plus de ce monde. C’est lui, après tout, qui nous a réuni, nous a poussé à dépasser des clivages et à nous organiser collectivement. Ce n’est pas pour autant lui que nous voulons remercier maintenant, mais vous, les milliers de soutiens à travers le monde, avec une mention spéciale pour les dizaines de résistant-es de la première heure.

Si aujourd’hui nous occupons et habitons ce territoire, c’est à l’appel des habitant-e-s qui, il y a une dizaine d’années, ont demandé du renfort pour faire face aux premiers forages et travaux, pour défendre cette zone que le conseil général et l’état essayaient de vider. Et avec l’occupation des maisons, la construction de cabanes, c’est tout plein de cultures politiques qui débarquent dans ce coin de campagne.

Des "squatteur.euses" qui portent l’autogestion, l’action directe, des modes de vies et des pratiques radicales. Qui, au-delà de la lutte contre l’aéroport, font vivre une critique du système dans lequel des avions volent au-dessus d’un monde qui marche sur la tête.

Et c’est dans ce contexte que toutes et tous, on s’est rencontré-e-s, on a grandi, évolué, entre voisin-e-s et camarades de lutte. On s’est confronté à des incompréhensions, des questions, des conflits, et on a aussi partagé des complicités, des coups de main, des réunions tard le soir et des cafés à 5 du mat’ pour guetter l’arrivée des flics. C’est à partir de tout ça qu’on construit cette lutte, en apprenant les un-es des autres.

Composer dans une telle diversité est étonnant. On se découvre une force collective insoupçonnée. On découvre aussi les limites de nos idéologies politiques, lorsqu’elles se heurtent aux réalités de nos constructions sociales. On a envie de pouvoir continuer à avancer là-dessus, ensemble, parce qu’on est beaucoup à considérer que la théorie ne suffit pas. C’est dans la pratique qu’on trouve concrètement des outils pour changer et faire évoluer nos interactions sociales et politiques. On ne veut pas seulement polir la vitrine d’une lutte qui attire des sympathies jusque sur les plateaux des médias dominants, on met aussi un enjeu fort à incarner le plus concrètement possible nos combats politiques.

Si ce qui se passe ici donne de l’espoir, alors on veut partager cette force et être solidaires avec celles et ceux qui luttent contre le système capitaliste, sa croissance, ses polices, ses frontières, ses armées, ses bulldozers et ses dominations structurelles ; que ces luttes soient dans la plus proche ville ou à des milliers de kilomètres. Mais ces personnes en parleront d’autant mieux elles-mêmes, dans leurs propres prises de paroles.

Malgré cette victoire, on ne se fait pas d’illusion, tout n’est pas gagné. Car si l’état à reculé sur l’aéroport, son emprise ne s’arrête pas aux portes du bocage. Au contraire, maintenant que notre ennemi le plus clair et le plus commun a disparu, le capitalisme vert rêverait bien d’une Zone EcoBio-participative, d’une intégration tranquille mais en règle. Le quota diversité, quoi. Ce futur-là de la Zad nous donne la nausée, et c’est pour éviter ça que nous sommes et resterons en lutte, car c’est le seul moyen de ne pas voir disparaître les valeurs et transformations sociales qu’on a su faire vivre ici.

Rester en lutte, c’est faire appel, chaque jour, à notre imagination, en slalomant entre contraintes et refus de céder. Rester en lutte, pour un territoire, un monde où on puisse s’épanouir, chacun et chacune à son rythme. Pour que tout ce que nous créons, faisons vivre, partageons et transmettons continue d’exister, y compris nos rêves les plus audacieux.

Pour certain-es, l’abandon de l’aéroport marque l’aboutissement de la lutte. Pour d’autres, dont nous sommes, si nous sommes venu.es lutter ici, c’est contre le monde de l’aéroport, et pas seulement ce projet, qui n’en est qu’un symptôme. Cette victoire pour nous n’est qu’une étape, une bataille remportée dans ce long et fastidieux combat contre le pouvoir capitaliste.

Une nouvelle de ces batailles s’est ouverte immédiatement après l’abandon : celle pour l’avenir de la ZAD. Toutes les cartes sont rebattues, et on va pas vous cacher qu’on a parfois du mal à trouver des repères. On traverse pas mal de conflits, certains anciens et d’autres nouveaux. On est pas toujours certain-es de la direction qu’on prend mais on essaye d’y aller tou-tes ensemble. Et on aimerait y aller au rythme de celles et ceux qui trébuchent.

Aujourd’hui, l’occupation comme mode de contestation aux GPII a fait preuve de son efficacité, et c’est notre responsabilité collective de ne pas se dissocier de ces pratiques alors que la solidarité est désormais punie comme un délit.

A nous de soutenir la variété des complicités, des formes de vies hors cadres et des outils d’émancipation qui font notre force, hors des normes et des diktats. Vivre autrement, c’est essayer de faire grandir cet espace de liberté, sortir de nos zones de confort, nous réinventer sans cesse et refuser que nos vies soient aménagées par d’autres. « La ZAD c’est juste une étincelle » disait un panneau sur la route des chicanes. A nous d’en entretenir la flamme, en se préservant des coups de vent, afin de propager ensemble un immense feu de joie.


Du 19 au 25 février à Nantes, Semaine des Résistances

Le 22 février 2014, une immense manifestation contre l'aéroport et son monde submergeait Nantes. Cette journée était hors norme par son énergie et sa créativité. Mais aussi par sa répression : des centaines de blessés, trois personnes mutilée. Depuis, chaque année, à la fin du mois de février, une Semaine des résistances est organisée, pour ne pas oublier cette date et tout ce qu'elle a suscité, mais aussi pour écrire les luttes d'aujourd'hui et de demain. Il s'agit d'une semaine d'échanges, qui ont lieu chaque soir de la semaine dans un lieu différent de la ville de Nantes.

Chaque année, le samedi est consacré à une manifestation de rue, et le dimanche à un temps de discussions et de bilan. En 2015, la première édition se voulait axée autour des violences policières, et s'était terminée avec une manifestation avec en tête de cortège des personnes touchées dans leur chair par la violence d'Etat. L'année suivante, en 2016, la semaine était consacrée à l’État d'exception, quelques mois après le début de l’État d'urgence. Enfin l'année dernière, les débats étaient tournés autour de la critique de la campagne présidentielle.

Entre le 19 et le 25 février 2018, pour la quatrième édition de la Semaine de Résistances, nous vous proposons de nous rassembler à nouveau pour échanger, réfléchir, et reprendre la rue, alors que le mouvement anti-aéroport vient d'arracher la victoire, que les étudiants entrent en lutte et qu'une dynamique d'occupations de lieux pour héberger les exilés se construit sur tout le territoire. Nous avons beaucoup à nous dire !

Voici le programme de la semaine :

- Lundi 19 février, 19H, au Pôle étudiant (arrêt Universités, Ligne de tram 2):

Discussion sur les luttes des exilés, échanges contre les frontières, en présence d'occupant-e-s du Chateau du Tertre et de membres du Gasprom.

- Mardi 20 février :

L'après-midi, rendez-vous devant le tribunal de Nantes en soutien à B., syndicaliste jugé suite au murage symbolique d'une banque HSBC. Le soir, à la Maison des Syndicats : retour sur le mouvement contre la Loi Travail XXL de l'automne 2017, échanges sur les luttes sociales en cours et à venir, en présence des membres du Comité d'Action Nantais, de syndicalistes, d'occupants de la ZAD, d'étudiants …

- Mercredi 21 février, 19H, à La Dérive (1, rue du Gué robert, arrêt Moutonnerie ligne 1):

Soirée contre la métropole. Après la victoire du mouvement anti-aéroport, regards sur les grands projets d'aménagement urbain à Nantes : Chantenay, Square Daviais, Doulon ... Interventions de divers collectifs impliqués sur les luttes urbaines.

- Jeudi 22 février, 19H, à B17 (17 rue Paul Bellamy, arrêt 50 Otages, ligne 2) :

La Commune de Nantes : retour sur le mouvement de Mai 68.Quelles perspectives 50 ans plus tard ? Animé par des acteurs de mai 68, des camarades de Rennes, autres (?).

- Vendredi 23 février, 19H, au café Le Havre (4 Rue de l'Hermitage, 44100 Nantes) :

État d'urgence et antiterrorisme : la mutation de la répression judiciaire, en présence d'un personne inculpée dans l'affaire Tarnac, qui doit être jugée en mars prochain.

- Samedi 24 février, 15H, Place du Bouffay :

Carnaval festif contre les grands projets. Déambulation créative. Tournons en dérision l'inévitable déploiement répressif qui sera mis en place. Parodions le monarque Macron et ses amis patrons à Versailles.

Dimanche 25 février :

A 11H : ballade historique sur les pas des résistances nantaises.
A partir de 13H, salle de l’Égalité (arrêt Egalité, ligne 1) : discussions, banquet, sérigraphie, atelier de formation street médics ...

Invitez vos ami-e-s, et venez nombreuses et nombreux !