Abdul Mazid lutte contre les "true lies" américains

Abdul Mazid est un artiste américain d'extraction mexico-syrienne qui vit à Los Angeles et lutte contre le mensonge institutionnel et les catégorisations abusives. Au temps de Donald Cunt, il redonne un sens au politique dans l'art.

Abdul Mazid est un artiste basé à Los Angeles. Il travaille à partir de nombreux média en incorporant aussi bien, sculpture, dessin, peinture, vidéo et installations. Il œuvre à démêler les complexités de l'identité telles qu'elles sont définies dans les structures macro et micro économiques.

Son projet : "Par dessus tout, j'ai envie d'inverser les perceptions et les attentes. Notre monde est structuré de tel manière qu'on soit obligé de penser en catégories, en différences et en isolant ses éléments. Mon projet est de flouter tout cela et faire tomber les barrières. Dès qu'on commence à en regarder assez longtemps les structures, on aperçoit à l'inverse tout ce qui se ressemble et réunit."  

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La responsabilité artistique est aujourd'hui primordiale. Ai Weiwei s'est fait traîner dans la boue pour avoir fait une photo où il prenait la pose du réfugié syrien noyé,  Aylan Kurdi, quand Illma Gore s'est faite agresser par un supporter de Trump qui a menacé de la traîner en justice pour avoir conçu un Donald avec un micro pénis.
L'engagement artistique au quotidien doit être quelque chose de mouvant mais ne continu, à rester honnête et authentique dans sa pratique. Une fois sorti du studio, je n'ai pas de recette à proprement parler …

Mon rêve serait d'arriver à créer une nouvelle devise double face, avec une partie qui irait s'amenuisant et une autre qui fonctionnerait sur le principe de l'accumulation, mais en restant démocratique. Je crains que cela ne sonne un peu utopique, même si cela sonne bien en théorie, je n'ai pas fini d'en voir les implications dans le monde réel. C'est ma baleine blanche.

Et parmi les artistes que je surveille de près - et pas seulement sur Instagram- certains devraient percer bientôt, comme par exemple : Amitis Motevalli, les recherches sur la biomythophotographie de Jessica Wimbley & Chris Christion ou encore Lena Wolek. Il faut vraiment les découvrir.

Américain de première génération, issu de parents syriens et mexicains, Abdul Mazid table sur son expérience personnelle, à avoir grandi dans un environnement multi-culturel, pour s'en servir comme point de référence et mettre à jour les hybridations manifestes de l'identité, des environnements socio-économiques et et de la globalisation.

Maxime Duchamps

Plus sur le travail d'Abdul Mazid sur son site, ici