Les élus catalans condamnés à des peines de 9 à 13 ans de prison pour avoir organisé un vote sur l’indépendance

La nouvelle est tombée avant d’avoir été communiquée aux leaders indépendantistes catalans condamnés à des peines de 9 à 13 ans de prison pour sédition, malversation de fonds publics, et interdits d'occuper un poste public.

Tout cela pour avoir simplement organisé un référendum pour ou contre l'indépendance de la Catalogne. Et en aucun cas des émeutes ou un soulèvement. Ce sont les peines les plus lourdes prononcées en Europe pour un motif purement politique depuis des décennies. Et on n'entend aucun des 26 autres pays de l'Union Européenne protester.

Si les voies légales pour obtenir l'auto-détermination désirée par une majorité des électeurs catalans se paient par des années de prison pour ceux qu'ils ont choisi d'élire à leur tête, que signifie la démocratie ? Et quelles autres voies reste-t-il ?

La nation ne peut être une camisole de force.
Et si c’est le cas, à quel titre peut-on refuser de soutenir ceux qui souhaitent l’arracher pour vivre libres, libres pour de bon, libres pour de vrai ? Parce que si cet épouvantable verdict d’un tribunal de Madrid prouve quelque chose, c’est bien que les catalans ne sont pas libres de leur destin, vivent sous tutelle, et sous la menace. L’envoi en Catalogne ces derniers jours de 2000 policiers espagnols supplémentaires pour réprimer les protestations qui suivront immanquablement la lourde condamnation des leaders indépendantistes le prouve amplement. La Catalogne peut-elle être dite “libre” quand elle vit sous la menace constamment réitérée d’un article 155 de la Constitution qui prévoit “en cas de besoin” de lui retirer tous les pouvoirs qui lui ont été concédés dans le cadre de l’autonomie des Communautés pour les confier au gouvernement central, qui la dirigerait depuis Madrid ?

L'Autre Quotidien

1.10.17 : le jour où la police espagnole a empêché les catalans de voter

Nous n'avons certes pas les moyens de vous informer sur tout ce qui se passe dans le monde (il y a d'ailleurs pas mal de choses qui mériteraient d'être mises de côté). Mais quand quelque chose nous semble aussi important que ce qui s'est passé en Catalogne hier, nous nous y mettons à fond. Nous avons donc suivi le référendum en direct sur notre page Facebook (c'est aussi à ça qu'elle sert, le moyen le plus rapide d'informer les gens et de les encourager à agir s'il le faut). Voilà ce qui, à notre sens, mérite d'être gardé en mémoire, et d'entrer dans l'histoire. 

Ja n'hi ha prou ! Ya basta ! en catalan. Maintenant, ça suffit ! Demain 3 Octobre, tous les syndicats de Catalogne appellent à une grève générale et à des rassemblements dans les entreprises et dans la rue.

Ja n'hi ha prou ! Ya basta ! en catalan. Maintenant, ça suffit ! Demain 3 Octobre, tous les syndicats de Catalogne appellent à une grève générale et à des rassemblements dans les entreprises et dans la rue.