Colombie : signature d'un nouvel accord de paix
Bogota – La guérilla des Farc et le gouvernement colombien ont signé samedi un nouveau traité à La Havane pour tenter de sauver la paix, après le rejet par référendum d'un précédent accord qui visait à mettre fin à 52 ans de conflit. Le président de la Colombie, Juan Manuel Santos, a reconnu qu'il y a eu des moments de tension dans les négociations d'un nouvel accord de paix avec les FARC-EP mais il a affirmé qu'on a déjà obtenu des avancées sur certains sujets qui provoquent des frictions.
« Malgré la volonté expresse des deux parties de trouver un accord qui contienne les propositions qui ont été reçues, il y a eu des moments de tension et de difficultés, » a dit Santos dans une allocution.
Les accords obtenus se basent sur « les avancées obtenues pour ajuster et renforcer l'accord, dans la ligne des propositions reçues de tous les secteurs » qui ont manifesté leur opposition à l'accord de paix.
En matière de développement rural, premier point de l'accord de paix signé avec la guérilla le 26 septembre, et rejeté lors du plébiscite du 2 octobre, on précise que "les programmes concernant les paysans incluent des activités comme l'industrie agraire ou le tourisme pour générer de l'emploi et des opportunités dans l'après-guerre. »
« Le rôle des autorités locales dans la mise en œuvre de l'accord a été réaffirmé et renforcé dans le cadre du respect de nos institutions, » a ajouté le président, selon EFE.
Pour cela, l'engagement envers le monde rural grâce à une politique de réparation de la famille paysanne qui stimule l'accès équitable à la terre et qui crée des conditions de vie digne, a-t-il ajouté.
Le président a rappelé que dans le premier accord, on avait fait un immense pas dans la lutte contre le problème mondial de la drogue puisque les FARC se sont engagées à « rompre tout lien avec elle et à coopérer dans le dépassement de ce phénomène. »
Maintenant, dans le nouvel accord, on a réussi à concrétiser cette coopération pour qu'elle soit plus claire et efficace, a ajouté le président qui n'a pas donné de détails sur la façon dont s'exercera cette collaboration.
Pour attaquer plus efficacement le problème de la consommation de drogues, Santos a expliqué qu'on a « renforcé le rôle de la famille et des groupes religieux dans la politique de prévention et de soins aux consommateurs, » même s'il n'a pas encore précisé ce point.
Enfin, Santos a déclaré que sur le sujet essentiel de la justice, le nouvel accord propose une plus forte participation des victimes à la négociation.
Les parties n'ont pas précisé si une consultation serait à nouveau organisée pour valider cet accord remanié.