L'AUTRE QUOTIDIEN

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Jacob Hashimoto danse sur le motif

Jacob Hashimoto spatialise ses environnements en trois dimensions en jouant de la lumière et des couleurs, créant des tentures murales composées de milliers de « cerfs-volants » miniatures. Fabriquées de façon artisanale et suspendues par des fils de nylon, ses compositions flottantes incitent à la flânerie.

Jacob Hashimoto, Collapse of Acres of Endless Sand, 2019 Bambou, dacron, papier, nylon, acrylique et pigments

Jacob Hashimoto, artiste américain d’origine japonaise, a acquis à la fin des 90’s une renommée internationale avec ses sculptures complexes qui jouent les superpositions de textures. Ses œuvres parlent d’immensité, d’espace, d’air et d’infini mais, également du contrôle de la nature et de l’expérience humaine. Puisant ses influences dans les jeux vidéo et les mondes virtuels aux couleurs franches, mais aussi de la cosmologie sur laquelle le Japon a construit son identité, son travail mural montre un sentiment de curiosité poussé vis à vis de l’ère numérique. Entre sculpture, peinture et installations, entre art cinétique, culture pop et techniques japonaises ancestrales, Jacob Hashimoto dévoile un monde à la fois rêveur et méditatif où se superposent, sans jamais se fâcher, tradition et modernité. Aux malvoyants qui confondraient son œuvre avec le rideau de perle en usage dans les pays méditerranéens, on ne pourra que conseiller une visite, dès vendredi 17 à la Galerie Italienne, pour qu’ils se remettent de leur erreur et croisent enfin un monde qui a plus à voir avec Yayoi Kusama qu’avec le sous-sol du BHV… Associant une esthétique pop au style papier japonais, Jacob Hashimoto parvient à faire le lien entre ses deux cultures et nous transporte dans un monde parallèle à la fois enfantin et hyper graphique.

D’apparence abstraite, ces installations font en fait souvent référence à des paysages, à la nature, à l’eau ou aux végétaux, et sont nourries d’éléments propres à l’art asiatique et fortement symboliques comme les nuages et les vagues. L’accumulation de cercles évoque aussi les pixels qui composent l’image numérique.

On veuT toujours voir des gens qui sortent un peu des sentiers battus. Mais pas trop. Peut-être qu'ils font aussi des erreurs. Mais, l’intérêt est de ne pas prendre des éléments juste sortis de leur contexte et de les mélanger pour les faire correspondre. Pour passer sans heurt de l'ancien au nouveau.

Jacob Hashimoto

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Bognor Regis le 17/01/2020

Jacob Hashimoto - 17/01 -> 22/02/2020
Galerie italienne 17, rue du Louvre 75001 Paris