Si dans les années 80,  Fiorucci balançait le monde pop sur les portants de la mode, Jeremy Scott a décidé cette année, pour le défilé milanais de Moschino de retourner à Jackie O, et même de la rendre encore plus flashy. Jusqu'au fluo, c'est dire …  

Conceptuel à donf, même l'invite du défilé était un sachet de bonbon au goût de l'époque revisitée … 

Conçu par l'artiste australien Ben Frost, il faisait des défiler des mannequins revues et corrigés aux couleurs de Lichtenstein, pendant que Jeremy Scott se disait très intéressé par les théories conspirationnistes déjà en vogue à l'époque… En mettant à l'honneur, une certaine volonté politique en parlant d'immigration et de son traitement actuel, vraiment à côté de la plaque. 

Avec des perruques flashy, des tailleurs deux-pièces chics, des robes de cocktail et même du body painting alien pétard, Scott affirmait en coulisse: " C'est vraiment très Jackie O., avec des hôtesses venues de l'espace, du rétro-futurisme à la mode, tout cela jouant bien sûr avec l'image de Marylin." Les illustrations de Frost mêlant tour à tour dessins artistiques et messages trouvés sur des boîtes de médicament. Et le final offrant une procession de robes de soirées, certaines ornées de sequins. Le mot de la fin de Scott : " Un peu comme si, certaines de celles qui défilent ici étaient des robots qui commençaient à oublier leur programmation… "

Théophile Gaultier le 24/02/18
Jeremy Scott/ Moschino AW 18-Milan