Demain, et pour trois semaines, Sons d'Hiver va jazzer et plus avec trente-et-un orchestres français et étrangers, sur les scènes du Val-de-Marne, en proche banlieue Sud-Est de la capitale, avec trois concerts à Paris intra-muros en toute infidélité au 9-4. Tri sélectif dans la prog 2018

Coup d'envoi : vendredi 26 janvier au Kremlin-Bicêtre avec une soirée autour du contrebassiste américain William Parker, fidèle du festival depuis de nombreuses années, au point qu'il fait partie de l'identité du festival, insiste le programmateur et fondateur du festival  Fabien Barontoni, dont ce sera  le dernier exercice. 

Le samedi 27, on pourra (avec avantage), c'est même notre première recommandation, se déplacer à Cachan pour une double création.  D'abord, "Quest of the Invisible", avec la flûtiste franco-syrienne Naïssam Jalal entourée du pianiste Leonardo Montana, du contrebassiste Claude Tchamitchian et du percussionniste Hamid Drake. Et ensuite, pour en avoir vu les prémisses à La Dynamo de Banlieues Bleues, écouter "The City was yellow : The Chicago Suite", un partenariat franco-américain, associant le quartet du batteur Mike Reed - à la direction artistique du projet - à l'Orchestre national du Jazz. Notons que le guitariste Olivier Benoit achèvera dans les jours prochains son mandat de quatre ans à la tête de l'ONJ.

Le 30 janvier à Arcueil, on appréciera le duo formé du  batteur chicagoan Chad Taylor et du  saxophoniste new-yorkais James Brandon Lewis. Puis le trio The Bell de Craig Taborn, le 7 février à Paris, on vous recommande carrément la soirée londonienne avec les Sons of Kemet, l'un des groupes de l'incontournable saxophoniste britannique Shabaka Hutchings, et le trio du saxophoniste-chanteur Soweto Kinch, et enfin le 13 février à Ivry-sur-Seine avec notamment l'immanquable saxophoniste américain Tim Berne partageant la scène avec le fabuleux guitariste français Marc Ducret.

Côté souffleurs américains, outre Tim Berne, il ne faudra pas rater le New-Yorkais Steve Lehman avec le projet "Sélébéyone" qui mêle jazz expérimental, hip-hop sénégalais, américain et électro (10 février, Vitry-sur-Seine), et David Murray, natif d'Oakland, en quintet, avec un invité le poète rappeur Saul Williams (6 février, Maisons-Alfort). Notre second repérage car leur album (Blues for Memo) à sortir dans les jours prochains est vraiment bien. Enfin, le tonitruant clarinettiste klezmer David Krakauer est également programmé à Sons d'Hiver, en duo avec la pianiste Kathleen Tagg (15 février, Vincennes). 

Côté artistes français et/ou résidant en France, une programmation très alléchante : la compagnie Lubat le 3 février à Fontenay-sous-Bois ( les yeux fermés… mais on  le dit depuis tellement longtemps- qu'on vous laisse libre de votre choix), le guitariste Sylvain Luc et les percussionnistes Keyvan et Bijan Chemirani le 4 février à Paris, des pianistes en solo comme Roberto Negro le 6 février à Maisons-Alfort et Stephan Oliva le 15 février à Vincennes, des trios de prestige comme Michel Portal-Daniel Humair-Bruno Chevillon le 2 février à Alfortville, Louis Sclavis-Vincent Courtois-Dominique Pifarély le 10 février à Vitry-sur-Seine, ou les invitations au voyage du "Ha Noi" Duo avec Nguyên Lê et du "Creole Spirits" d'Omar Sosa et Jacques Schwartz-Bart le 9 février à Villejuif.

Comme d'habitude ( sans Claude François!), le festival se clôturera le samedi 17 février à la Maison des Arts de Créteil avec un triple plateau alliant blues - Big Daddy Wilson, Eric Bibb - et une fusion entre jazz et hip-hop avec Napoleon Maddox. Mais avant, la veille même, l'excellent  DJ techno américain Jeff Mills et le saxophoniste Émile Parisien auront renouvelé l'hommage expérimental à John Coltrane  qu'ils avaient déjà donné fin 2016 au Cabaret Sauvage, à Paris. Et ce sera notre troisième et dernière recommandation pour cette édition transitoire de Sons d'Hiver… 

Jean-Pierre Simard (au dérushage) le  26/01/18

Sons d'Hiver 2018 du 26/01 au 17/02/18 dans le 9-4

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