L'AUTRE QUOTIDIEN

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Ninos du Brasil : Vida Eterna troisième envoi, toujours furieux !

En gros, si tu n'aimes pas le hardcore, passe de suite ton chemin, cher lecteur (mon semblable, mon frère). Cet album chaud-bouillant des deux italiens furieux de la batucada à 150BPM envoie la purée et les saucisses d'un même geste. C'est rassurant ! Détails suivent.  

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O Vento Chama Seu Nome Ninos Du Brasil

Le son viscéral développé par les deux Italiens sort tout droit du punk, façon Virgin Prunes, et du hardcore US, à la Ministry. Nico Vascellari et Nicolò Fortuni l'ont mis au point, il y a dix ans de cela, en voulant tester la résistance au bruit de leurs spectateurs alors qu'ils n'avaient pas de groupe de première partie à leur groupe d'alors: With Love. Un genre d'action punk bien sentie.  Mais l'arrivée de ce troisième album, une décennie plus tard, prouve seulement qu'ils voyaient plus loin qu'ils ne l'avaient senti alors.

De plus, leur place sur le label Hospital Productions de Dominick Fernow semble faire sens, tant leur musique a des accointances avec son propre groupe Vatican Shadow. Les deux sont basés sur des live qui demande une attention soutenue, rendant la techno plus proche des spectateurs, en allant au contact avec eux. Assez facile, à l'écoute de Vida Eterna, de voir la paire en action en massacrant des percus tout en hurlant ses textes à 30cm du bord de la scène.

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Condenado por un Idioma Desconhecido Ninos Du Brasil

C'est assez flagrant sur Condenado Por Un Idioma Desconhecido où percussions et voix jouent sur l'intensité;  seulement contrebalancée par des passages calmes dans le registre supérieur. (hardcore encore!) Beau moment d'intensité furieuse. Pourtant, tous les passages en mode tribal ne sont pas sur le même registre, la diversité ne saurait nuire Algo Ou Alguém Entre As Àrvores s'inscrivant plus dans un registre King of the Wild Frontier,- version tek, mais quand même là où la virilité et les roulements de tambour priment, dans l'unique but/espoir de vous faire danser. 

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D'autre part, on ne saurait limiter le groupe à s'en tenir à du massacre rythmique sur fond de hurlements. Si la construction est simple, elle montre une vraie diversité d'approches avec des rythmes qui varient beaucoup, soutenus par des synthés qui font la différence par leur présence parcimonieuse. La tension ne baisse jamais, sauf sur le dernier titre Vagalumes Piralampos, où soudain, la voix brésilienne d'Arto Lindsay surgit, se faufilant lestement entre des couches multiples de mélodie avortée et de beat tournant sans fin. Le sommet du disque qui s'offre alors comme un puits de lumière ascendante ( voir le ventilateur d'Angel Heart). Lou Cypher est parmi nous et ça va faire mal… 

Klaus Nietzsche
Ninos du Brasil - Vida Eterna - Hospital Productions