La nostalgie n'est plus ce qu'il paraît avec Antonio Privitera
Antonio Privitera voltige à la lisère entre terre et mer, passé et présent, avec cette série de diptyques qui tente d'accrocher au plus près la notion pernicieuse de nostalgie. Il nous en présente ici le premier volet, la façade estivale.
Forme de mélancolie, médicalement répertoriée au début des temps modernes, la nostalgie est devenue une constituante forte du romantisme. On l'associe souvent à un élan volontaire vers le passé , ses figures et événements, sosuvent la forme du bon vieux temps ou d'une jeunesse heureuse.
Nostalgia est donc une série au long cours en noir et banc, basée à la fois sur les corps, les détails, les peaux, le soleil, le sable et les formes. Je l'ai installé en limite de plage et des gens, sans calcul ni idée de départ, mais avec un parti-pris d'élégance dans la liberté. Une approche candide à partir d'une promenade quotidienne. J'ai essayé de tracer des frontières entre des genres disparates à déambuler sur le fil du rasoir entre street photography et art, vocation documentaire et photo conceptuelle. J'y suis tombé amoureux de la solitude, à trouver soudain tout à fait naturel de suivre cette humanité en vacances, durant cette période magique du “summer break.”
La plage est vraiment un monde à part et la série ma vision personnelle des lieux. J'ai brisé l'image de solitude et de nostalgie afférente en créant un dialogue visuel entre images uniques et diptyques charnus.
Antonio Privitera