L'AUTRE QUOTIDIEN

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user18081971 adore tellement Brainwaltzera que c'en est louche

Aphex Twin adore Brainwaltzera depuis ses premiers essais. C'est l'intitulé de  son  compte Soundcloud, le fameux "user18081971" qui le premier a lancé le buzz autour de l'artiste sans visage au pseudo imprononçable.

Et, après une poignée de maxi et un premier album sorti en novembre dernier, on comprend mieux pourquoi - pour la largeur de vue du propos, la variété des styles abordés et l'originalité du  propos. Mais, de Polygon Window à Analog Bubblebath, en passant par les alias composés avec ses amis de longue date, genre Mike and  Rich pour les participations avec Mike Paradinas ou encore les autre avec Luke Vibert, on sait le Gallois  Richard D. James capable de tout … 

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La carrière de Brainwaltzera a débuté comme celle de beaucoup d’autres artistes d'aujourd'hui, en ligne. Postant des morceaux aux noms imprononçables sur son compte Soundcloud, l’artiste mystérieux se fait remarquer en 2015 lorsqu’un certain “user18081971” — qui s’est avéré être un des comptes de Richard D. James alias Aphex Twin — commente un de ses morceaux en ne tarissant pas d’éloges à son sujet. Plus tard en 2016, il sort un premier EP auto-produit, Marzipan, puis enchaîne en 2017 avec Outdives EP sorti sur Analogical Force, puis, le plus remarqué Aescoba EP sur le label FILM — Future Is Listening Music, qui publie aussi Grandbrothers.

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Aujourd’hui, le mystérieux artiste continue de surprendre avec son premier album Poly-ana, toujours sur FILM. Le long-format tire son nom à la fois des synthétiseurs analogiques polyphoniques que Brainwaltzera utilise, et du principe de Pollyanna — une théorie qui suggère de se rappeler les bons souvenirs plutôt que les mauvais, ou plus simplement “voir la vie en rose”. Dans cet ordre d’idée, une autre notion suggère qu’une odeur ou un son peut faire revenir un individu à un instant T de sa vie. Ainsi, parallèlement à la sortie de l’album, Brainwaltzera a fait préparer par Mario Lombardo, le directeur créatif d’Atelier Oblique, un parfum spécial pour la sortie physique de son disque, de sorte à conserver la première expérience d’écoute du long-format pour ses auditeurs.

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Entre ambient, breakbeat, voire même drum’n bass, difficile de résumer Poly-ana à un genre tant l’artiste fait le grand écart entre les treize morceaux. Planant, atmosphérique, mais aussi musclé et percutant. Ce qui nous ramène, comme la presse anglaise et les confrères d'ici à se reposer la question :  ces sons et créations  avec des noms aussi alambiqués que ceux utilisés par Aphex Twin ne seraient-ils pas une simple poignée d'inédits du maître, qui s'est remis à produire avec de nouveaux logiciels rythmiques plus pointus pour varier les plaisirs. Vous, je ne sais pas,  mais quelque part, j'hésite - ça reste à la  limite du connu, ça ressemble à ( l'effet  sans alcool - qui  en serait quand même … ) Mais, à fouiner dans les vidéo - on note un certain parisianisme nocturne à base de Pied de Cochon, the restaurant de nuit- et on se dit qu'on a peut-être à faire avec une collaboration encore plus étrange, un mix d'Aphex Twin et d'Etienne de Crécy - ça semble plus qu'improbable, mais ça pourrait … tout ça pour dire qu'on n'en sait foutre rien, que c'est agaçant - mais hautement addictif. 

C'est un putain de bon album qui colle le doute, en plus. Achetez-le ! 

Jean-Pierre Simard le 20/12/17 

Brainwaltzera - Poly-ana - Film Records