L'AUTRE QUOTIDIEN

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The Vanishing Twin Syndrome - gratuit au Supersonic ce lundi 12/12/16, à 20h

Coqueluche de Gilles Peterson, Wire & The Quietus, Vanishing Twin sort ces jours-ci un album aussi labyrinthique que passionnant où se croisent, avec bonheur, des relents d’électro, de krautrock, de rock garage psyché, musique concrète et d’efforts world qu’on trouve plus généralement dans le monde du jazz. Comme ils l’affirment : « A vous de choisir votre aventure. » Il y a de quoi faire !


Scientifiquement le terme signifie que, lors d’une gestation de jumeaux, l’un des deux absorbe et résorbe littéralement l’autre en s’en nourrissant pour se développer. On dira que pour une fois, c’est l’exact sensation proposée ( et délivrée)  par la musique qui ouvre plusieurs pistes en avançant pour n’en donner qu’une au final, mais après s’être dépatouillé de son contenu superflu et suggéré pour l’unifier.

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Grandfather's violent discipline (demo) vanishing twin

Deuxièmement, les huit titres de l’album sont un résumé de voyage du syndrome initial à la conception finale et, retour au titre, à vous de choisir votre parcours dans celui proposé.  C’est plus que malin, c’est carrément prenant… Mais bon, si vous n’appréciez pas les orgues un peu branques, les guitares tournoyantes, les basses en soutien sur fond de percussion obsédantes et les voix inquiétantes ( de tant de justesse- c’est elle le leader du groupe), passez votre chemin. En concert, on y navigue entre compostions millimétrées et et improvisations débridées qui en font un des groupes les plus appréciés du moment - et pas que des hipsters …

 

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It Sends My Heart into a Spin Vanishing Twin

Comme on ne savait pas comment définir leur musique, on leur même accolé un terme aussi insignifiant que dérisoire: pop oblique. Mais attention, une fois entré dans leur univers, c’est addictif à plus d’un titre. C’est juste l’album qui a tourné en boucle cet été, partout où j’ai traîné.

Mais un mot sur ses membres, peut-être ?  Vanishing Twin s’est formé en 2015 autour d’un amour commun pour les instruments inhabituels et les disques insolites. Cathy Lucas, sa fondatrice, après avoir sorti sous le nom « Orlando » une série de cassettes conceptuelles sur son propre label RAM, a formé un groupe et l’a nommé en hommage à sa vanishing twin (jumelle disparue), une sœur absorbée in utero. Rejointe par la batteuse Valentina Magaletti (Tomaga, Shit and Shine, Raime, Neon Neon), le bassiste Susumu Mukai (alias Zongamin, producteur d’électro minimale), Phil MFU (Man From Uranus) pour s’occuper des sons bizarres, et le réalisateur et artiste visuel Elliott Arndt à la flûte et aux percussions. L’année dernière, le groupe s’est adjoint les services du producteur Malcolm Catto (Heliocentrics, Gas Lamp Killer) pour envelopper ses chansons de couches d’obscurité sub-aquatique et d’étrangeté. Avec ou sans pétard, une expérience durable (mes lapins !).

J-P Simard

Vanishing Twin - Choose your own adventure (Soundway Records)

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Mais l'histoire continue avec d'autres barrés qui officient ce soir avec eux, rue Biscornet dans le XIIe à 20 h au Supersonic : les Kids Riot et ADN qui donnent à peu près ça àl'image ou au son : une soirée bien psyché en perspective et en live. A défaut d'aider la couche d'ozone, ça va vous vaporiser les idées noires. Un bienfait donc, en trois volets.

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