L'AUTRE QUOTIDIEN

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Quand le nu s'affiche en masse, c'est souvent avec Spencer Tunick

A l'inverse des recommandations des culs bénis de Facebook, Spencer Tunick remet de l'humain et du nu dans le paysage pour en changer les symboliques et réhumaniser le monde. Et cela résonne si bien que les volontaires affluent en masse. 

Après avoir suivi les cours du Centre international de photographie en 1990, Spencer Tunick a l'idée originale de prendre des corps nus dans la ville de New-York, pour la première fois en 1992. Son idée rencontre un tel succès qu'il décide de continuer dans cette voie. Ses modèles sont des fans ou amis admiratifs de son travail, désireux de participer à son Ĺ“uvre artistique. Ses photos de nus sont insolites, car il photographie des centaines de personnes allongées dans des lieux incongrus (autoroutes, théâtre, centres commerciaux...) qu'il réussit à convaincre de poser librement pour lui à travers les plus grandes villes du monde (Londres, New-York, Amsterdam, Mexico, Jérusalem...) ; donnant ainsi, un caractère universel à son travail.

D'une très grande qualité esthétique, ses images délivrent un message engagé. En effet, à travers ces accumulations de corps dans des lieux insolites, Spencer Tunick veut faire prendre conscience au public de la condition humaine face à la vie quotidienne. Greenpeace France l'a sollicité pour une photo de nus sur un glacier en Suisse, devant symboliser la fragilité de la vie et sensibiliser la population à la fonte des glaces. Et la ville de Hull lui a aussi commandé un cliché pour célébrer son accession au stade de capitale culturelle européenne en 2017.