L'AUTRE QUOTIDIEN

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Les réprésentations animales de Phyllis Galembo

Se montrer/endosser sa partie animale pour exhiber par le théâtre sa part d'humanité, tel est le projet photographique de Phyllis Galembo, une afro-américaine qui retourne aux sources africaines de la pensée magique.

© Phyllis Galembo. Ogborone (Devil) Masquerade, Mountain Cut, Sierra Leone, 2008.

Le travail de Phyllis Galembo depuis 20 ans est tourné sur ses recherches, en Afrique et en Haïti, autour de l'image qu'on peut donner de l'animalité comme représentation de sa part humaine. Mais à condition ( larvatus prodeo ) de la montrer sous une autre forme, sur un autre registre, comme par exemple dans les cultures africaines, avec des atours animaliers signifiants et représentatifs de cosmogonies particulières.

Que la forme occidentale ait réduit cet aspect du costume à une domestication par la mode n'en est que le moindre mot.  Mais qui veut la peau de Donald Trump, pardon de Roger Rabbit ?

Quand on nous vend du réconfort en manteau sauvage de crylor ou quand on se cherche des raison de comportements animal version bestial… On socialise bien en allant promener son chien,  comme on dit aussi se comporter comme un chien. Qu'en est-il donc du rapport humain/animal quand c'est celui de l'humain à l'humain qui est finalement montré via des parures. On se souvient de La Fontaine et de ses fables piqués/remaniées à l'antiquité romaine. Il serait temps de voir qu'en Afrique, le rapport est plus direct, plus investi dans le costume, pour s'avérer au final comme cosmogonie pratique et moins virtuelle. 

Et les images de Phyllis Galembo ne disent que cela. Mais c'est énorme.

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