L'AUTRE QUOTIDIEN

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Les Downtown Boys : punks, américains, communistes et très énervés

Vous aviez oublié le son de Washington avec Minor Threat ou les Bad brains, celui de San Francisco avec les Dead Kennedys ?  Voici un excellent retour de flamme avec les Downtown Boys de Providence. On vous raconte tout.

Au milieu de la mélasse sortie en 2015, il a été difficile de trouver un objet sonore digne d'intérêt qui ne suive pas les rails MTV/college radio. Et, ô surprise, on vient de découvrir Full Communism, le premier album des Downtown Boys de Providence ( Rhode Island). Un groupe punk à saxophone, multi ethnique, bilingue, féministe et marxiste emmené par la chanteuse Victoria Ruiz qui hurle avec bonheur à l'avènement d'un monde totalement communiste. Ok, en version punk !

Downtown boys : hardcore encore !

En se défonçant la glotte à hurler " Elle est black, elle est stylée", en alternant anglais et espagnol au fil de "Monstro", hymne punk à gorge déployée et fort volume sonore, les quelques mots prononcés y gagnent en pertinence et urgence - effet garanti ! Victoria Ruiz est tout aussi capable de s'en prendre aux punks des premiers rangs qui veulent grimper sur scène en leur dédiant "Tall Boys" que de réclamer des héritages taxés à 100% sur le titre éponyme, “100% Inheritance Tax". Sa voix semble même capable de défoncer le capitalisme qu'elle honnit , au même titre que le patriarcat hétérosexuel et le suprémacisme blanc.

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En s'inspirant allègrement des (méconnus ici) Nation of Ulysses, Downtown Boys déclare sa flamme sur 12 titres, en 23 minutes, avec des hymnes cogneurs réduits à l'os, ode au chaos, à l'anarchie délivrés en vitesse, avec l'overdrive, la puissance requise et une foi totale dans son travail. Aussi intelligent que marrant, le groupe punk US à surveiller de près en ce début 2016. Et même après … 

Downtown Boys/ Full Communism ( Don Giovanni Records) 
(Infos papier Afropunk)

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