L'AUTRE QUOTIDIEN

View Original

From V to U, l'histoire du Velvet Underground

« Si c’est cela que l’Amérique attend, alors nous allons tous mourir d’ennui, car voici une célébration de l’inconséquence de la société mondaine, loin d’être épatante mais plutôt complète-ment insensée, et vraiment triste. » Ralph Gleason (futur co-fondateur de Rolling Stone), chronique d’un concert du Velvet Underground pour le San Francisco Chronicle, mai 1966. Amis critiques, bonsoir ! Nous célébrons, nous, la sortie de White Light/White Heat, l’ouvrage le plus complet et le plus documenté paru à ce jour sur le Velvet Underground. 


White Light/White Heat est l’ouvrage le plus complet et le plus documenté paru à ce jour sur le Velvet Underground. Une légende née de la rencontre de personnalités fortes et disparates : Lou Reed, John Cale, Nico, sans oublier Andy Warhol qui produisit le groupe et dessina la célèbre pochette à la banane devenue un icône du XXe siècle. Le Velvet a durablement influencé la scène artistique et musicale, donnant une empreinte fondatrice aux courants punk, new wave et no wave qui ont suivi. Depuis les débuts du groupe, jusqu’à son explosion en 1973, puis avec les quelques rares retrouvailles (une tournée européenne en 1993), tout figure de manière encyclopédique dans cet ouvrage : les concerts, les enregistrements, les changements de casting et de management, les interviews et permet au lecteur de saisir les éléments clefs qui ont fondé la mythologie du Velvet Underground. Richie Unterberger qui en est l'auteur vit à San Francisco. déjà responsable de nombreux ouvrages de référence sur le rock, il collabore au magazine Mojo.

Nul autre groupe du XXe siècle n’a sans doute été aussi critiqué et sous-estimé à ses débuts que le Velvet Underground. Quand la formation d’origine – la plus connue – se lance dans les concerts et les enregistrements en 1966, les réactions du public sont avant tout perplexes et plutôt hostiles. Lorsque Lou Reed quitte le groupe en 1970, celui-ci n’a toujours pas réussi à accoucher, de près ou de loin, d’un titre à succès. Il doit encore se faire davantage connaître aux États-Unis, malgré les louanges de plus en plus exaltées des critiques de rock et un public de fans en constante augmentation.

Your browser doesn't support HTML5 audio

White Light/White Heat The Velvet Underground


Aujourd’hui, le Velvet Underground est davantage vénéré que méprisé. Son statut de grand groupe de rock des années soixante – si ce n’est le plus grand – reste incontesté. Ses albums sont des incontournables des catalogues et continuent à se vendre chez des générations de fans qui n’étaient pas nées lorsque le groupe se produisait. Bon nombre de rockers ont reconnu son influence, que ce soit David Bowie, Patti Smith ou Brian Eno. De même, on admet maintenant que la musique du Velvet, souvent considérée comme choquante et inaccessible à son époque, a initié de nombreuses pratiques standards du rock, des compositions avant- gardistes et sonorités électroniques, aux textes abordant les drogues, le sexe, et la réalité des rues. Le groupe est devenu assez chic pour être considéré comme mainstream, puisqu’il existe une boutique de vêtements Velvet Underground à Santa Cruz en Californie ; un magasin de disques londonien renommé, Sister Ray, dont le nom est tiré d’une de leurs chansons ; et le conducteur de l’un des trains BART les plus fréquentés de la Baie de San Francisco va jusqu’à annoncer aux passagers à l’entrée d’un tunnel : « nous entrons maintenant dans le Velvet Underground ».

Your browser doesn't support HTML5 audio

Sunday Morning The Velvet Underground


« Si c’est cela que l’Amérique attend, alors nous allons tous mourir d’ennui, car voici une célébration de l’inconséquence de la société mondaine, loin d’être épatante mais plutôt complète- ment insensée, et vraiment triste. » Ralph Gleason (futur co-fondateur de Rolling Stone), chronique d’un concert du Velvet Underground pour le San Francisco Chronicle, mai 1966.

Lou Reed et Nico

Your browser doesn't support HTML5 audio

Rock & Roll The Velvet Underground


"Le Velvet Underground est sans aucun doute le meilleur groupe de folk urbain jamais advenu à New-York."  Frank Zappa, après les avoir vu le spectacle de l'Exploding Plastic Inevitable à New York en 1966, alors qu'il jouait au Garrick Theater, juste à côté.


-> Petite ressortie conséquente, à l’occasion de l’exposition au Philharmonique de Paris du 30/03/16 au 21/08/16 qui portera sur le Velvet Underground, l’ouvrage White Light/White Heat aura un prix revu à la baisse et une nouvelle couverture. Allô Père Noël ?????


White Light / White Heat, le Velvet Underground au jour le jour de Richie Unterberger (éditions Le Mot et le Reste)

See this content in the original post