L'AUTRE QUOTIDIEN

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Burkini, bikini, monokini - ce sont les hommes qui en parlent le mieux, par Sébastien Doubinsky

Burkini, bikini, monokini - ce sont les hommes qui en parlent le mieux. Je me demande ce que diraient certain(e)s adversaires ou défenseurs du burkini si le professeur de leurs bambins arrivait travesti.

Bikini Saint-Laurent de 1946

La tolérance, c’est le boxeur qui attend que son adversaire fasse une faute pour lui exploser la gueule.

Si la violence est un problème pour la démocratie, la démocratie n’est pas un problème pour la violence. C’est pour cela que la démocratie est fragile, et qu’elle doit demeurer un lieu de paroles, et non d’insultes ou de menaces. Et de toutes façons, c’est celui qui dit qui y est.

Au Danemark, le racisme est aujourd’hui la parole officielle, et ce sont les humanistes qui sont accusés de fascisme. Certains de nos intellectuels feraient bien d’y faire un tour. Ça les ferait peut-être réfléchir avant de proférer leurs insultes. Ou pas.

La cinquième république me fait penser à une monarchie bourgeoise à bout de souffle. Hollande ressemblait d’ailleurs de plus en plus à Louis-Philippe. Coïncidence ?

Si Donald Trump est le Frankenstein de l’Amérique, les docteurs qui l’ont créé sont bien nombreux.

Je suis en train de lire une (assez mauvaise) biographie d’Aldous Huxley, en contrepoint des événements qui nous entourent. Une chose me frappe, qui revient sur toutes les lèvres de ceux qui l’ont connu : sa profonde “humanité”. C’est un mot qui nous paraît si désuet aujourd’hui que c’en est terrifiant.

Sébastien Doubinsky, en direct du Danemark.


Bilingue, Sébastien Doubinsky écrit en français et en anglais. Il a publié des romans et des recueils de poésie en France, en Angleterre et aux USA. Il vit actuellement à Aarhus, au Danemark, avec sa femme et ses deux enfants. Il ne se cache pas d'être écrivain & anarchiste (il aurait bien tort), et tient un blog : "a view from Babylon". Nous l'accueillons parmi nos chroniqueurs.