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La police française accusée de "confisquer" leurs chaussures aux migrants de Calais

Le quotidien anglais The Independent nous apprend que la police française s'amuse, à Calais (cela arrive, d'après les témoins interrogés par le journal, "une ou deux fois par semaine"), à confisquer les chaussures des réfugiés attrapés près du port pour les laisser "retourner dans leur jungle", à une heure, une heure et demi de marche de là pieds nus). Les réfugiés rapportent aussi des "confiscations" ou destructions de téléphones. Pratiques qui se sont multipliées ces dernières semaines, au point que certains résidents de la jungle ne sortiraient plus qu'en sandales, de peur de perdre le bien le plus précieux de celui qui n'a rien : des chaussures qui lui permettent de se déplacer. Autre bien naturellement précieux : le téléphone, seul lien avec le monde et l'information de qui n'a ni toit, ni pays. Ces informations, affirme Grainne Mellon, membre du "Bar Human Rights Committee" (organisation d'avocats pour les droits de l'homme) et avocate, ont été corroborées par des rapports provenant de différentes sources.

No comment.

Il est donc naturel qu'un député travailliste anglais, Claude Moraes, président du European Parliament’s Civil Liberties, Justice and Home Affairs Committee, ait exprimé sa vive préoccupation devant ce qu'il décrit (à notre avis très justement) comme une politique d'humiliation absolument inhumaine. Interrogée, la police française répond qu'elle n'a jamais donné de tels ordres (on s'en doute, tout cela se passe dans la zone grise du traitement des migrants au jour le jour, à l'appréciation des policiers eux-mêmes, et ne sera jamais écrit noir sur blanc). Qu'elle nous permette de nous en inquiéter quand même. 

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