“Viva la muerte !” : Le Covid révèle l’alliance de fond entre l’extrême-droite et le libéralisme
“Viva la muerte !” : Merci Bolsonaro, Trump, Soral, les franquistes espagnols de Vox et toute l'extrême-droite du monde, qui défile en berline et en 4x4 dans les quartiers bourgeois après avoir passé l'essentiel du confinement en vacances dans ses confortables résidences secondaires, et exige maintenant du petit peuple qu'il retourne bosser pour la bourgeoisie, et vite ! D’ailleurs, le Covid 19 n’a jamais existé. C’est une invention médiatique des juifs et des chinois pour faire de nous les esclaves du communisme. Au maximum, c’est une petite grippe qui tuera les vieux que Dieu voulait de toute façon rappeler à lui. Quoique, il paraît aussi que c’est un plan diabolique de Bill Gates pour faire disparaître les 80% de l’humanité qui ne rapportent rien. Enfin, en tout cas, on nous ment, et puis, nous, on veut faire ce qu’on veut (“On est libres, quoi !”, “Le confinement, c’est le goulag + Auschwitz !”), on est égoïstes et fiers de l’être, et pas ceux qui souffrent le plus de l’épidémie, alors fuck les autres, fuck les masques, fuck le Covid, fuck les faibles, fuck la société, et vive le business, vive l’individualisme, vive ceux qui s’en tirent !
Ils n'ont même pas levé le petit doigt pour aider les pauvres, les banlieues, les quartiers populaires, tous ceux qui ont tout perdu. Ils n'en ont rien à foutre de la vie des autres. Leur frigo est rempli, leur compte en banque ça va aussi, propriétaires, ils n'ont pas de loyer à payer, et leur âme est tellement pourrie par l'habitude du confort - comment le dire autrement ? - qu'ils espèrent manipuler aujourd'hui le besoin désespéré des plus pauvres, qui n'ont plus rien, de trouver n'importe quel travail pour nourrir leur famille, à tout prix, pour faire avancer leurs idées politiques, démanteler encore plus les services publics, faire encore baisser les impôts des riches, maintenir intacts, quand tant d'autres en sont réduits à compter les pâtes ou les grammes de riz qui leur restent pour se nourrir, le profit et les dividendes des actionnaires qui engraissent ces rentiers d'aujourd'hui, qui n'ont plus rien à faire pour devenir toujours plus riches.
Il faut maintenant dire haut et fort le mépris que méritent ces riches qui manipulent les pauvres et crachent sur leurs morts en prétendant qu'il n'y a même pas de virus. Ou qu'on peut faire avec, si par hasard il existe (en effet, lls peuvent se permettre de s'en foutre, dans le monde entier, ce sont les pauvres et les faibles qui meurent le plus, et qui sont abandonnés à leur sort, pas les riches surprotégés par leur compte en banque et leurs conditions de vie bien meilleures).
Et s'angoisser de voir tant de gens parmi les petits entrepreneurs, évidemment pris à la gorge eux aussi, les premiers, puisqu'ils souhaitent ressembler un jour aux riches qu'ils détestent et jalousent, mais envient, sans en avoir les moyens,au point qu'ils bossent comme des fous pour rien, ils ne comprennent rien au monde, sont incapables de lire la logique implacable de l'accumulation du capital, la lutte acharnée qu'il doit mener toujours pour maintenir son taux de profit au détriment des salariés et des petits et moyens concurrents, qui seront tous avalés,inexorablement, après avoir pourtant tellement défendu en vain corps et âme la propriété privée (attendez l'huissier ! ou un SMS de licenciement d'Uber ! là, vous verrez le monde en face) et la vision du monde de la bourgeoisie, en maudissant les salariés toujours paresseux, les "charges sociales", les impôts, l'état et les services publics; les retraités, les malades, les enfants.
Il faut le dire franchement (pour suivre tout cela attentivement, et de près, et y participer pour faire valoir d'autres points de vue) : le mouvement des gilets jaunes est en train d'exploser sous la pression de ses contradictions sociales, là où il allait vers plus d'unité et de conscience sociale, en se confrontant à la violence du pouvoir, que beaucoup découvraient, et en commençant à comprendre les intérêts communs de ceux d'en bas, salariés, précaires, paysans ou artisans et auto-entrepreneurs à qui on promettait la lune, alors qu'ils étaient les plus pauvres et les moins protégés de tous, il est en train de retomber dans la politique de toujours, et avec le Covid, aux mains des hurluberlus, des mystiques, des gens à qui aucune contradiction ne fait peur ("le Covid n'existe pas, tout est faux, Matrix !!!! mais il a été créé en même temps par des juifs et des chinois payés par Bill Gates pour éliminer 80% de la population mondiale mais en même temps, il suffit de prendre de l'aspirine et du jus de citron, ou de mâcher du fenouil, pour en guérir, mais on nous le cache... bref, on a comme ça des partisans de Trump et de Bolsonaro ou de Vox qu'on voit manifester à grands cris leur incrédulité face à l'existence d'un virus (une pure invention islamo-judéo-gauchiste-Big Pharma- Silicon Valley-CAC40-chinoise pour nous ruiner) en portant un masque pour s'en protéger quand même au cas où... ils auraient tort. On ne sait jamais.
Si seulement ils pouvaient avoir la même prudence dans leurs propos, ce serait bien. Mais sur internet, ils sont déchaînés. Disent n'importe quoi. C'est facile. Apparemment, le virus qui n'existe pas mais est pourtant causé par les antennes G5 ne semble pas passer par la fibre optique.
Bref, il y a du désespoir dans l'air.
Christian Perrot, le 25 mai 2020
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