L'AUTRE QUOTIDIEN

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A la galerie Richelieu, jusqu'à dimanche, c'est le salon Ddessin et, justement on en revient… 

Le salon Ddessin, rue de Richelieu en est à sa cinquième édition et il est synchro avec son époque, en mixant technique, découvertes, films et causeries sur le dessin. Trois jours pour apprécier les thématiques, les coup de cœur et la beauté du lieu.

NELSON MAKAMO, Black is golden, 2015. Réputé en Afrique du Sud pour ses portraits, Nelson Makamo souhaite ouvrir, à travers son art, une véritable discussion. le jeune artiste contemporain nous expose à une nouvelle vision, nous faisant voyager au cœur de ses souvenirs,de son quotidien et de ses désirs. Son travail pictural aborde l’ idée d e la mémoire : sa mémoire personnelle, liée à son propre vécu, et celle des mouvements qu’il observe au quotidien. les empreintes de ses mémoires construisent un environnement inédit qu'il no u s laisse découvrir dans ses œuvres. Egalement influencé par l’histoire individuelle et collective des caractères qui nourrissent son travail, il y intègre un jeu des identités. l'artiste nous donne à voir une Afrique du Sud ni clinquante, ni miséreuse, mais plutôt une Afrique actuelle, un bilan de ce qu'elle représente aujourd'hui pour lui et de comment il perçoit son futur.

Rendez-vous de la semaine du dessin à Paris, la 5e édition de Ddessinparis investit les 700 m2 sous verrières de l’Atelier Richelieu, en plein cœur de la capitale, du 24 au 26 mars 2017. Cette édition confirme le rôle de l’événement, à la fois tremplin et passerelle, au national comme à l'international, pour la jeune scène travaillant le dessin sous toutes ses formes - aux côtés d’artistes plus établis -, restant fidèle à sa vocation consistant à soutenir, promouvoir et accompagner.

CRISTINA ESCOBAR, Dictionnaire Illustré du Novlangue - Communautarisme, 2016

Le salon accueille une vingtaine de galeries françaises et étrangères, 3 solo shows, 5 artistes dans le Corner Illustrateurs, son coup de cœur ; présente un projet spécifique sur les liens existants entre le dessin d’artistes plasticiens et celui de bande dessinée ; propose, en écho à SoBD 2016, un ensemble de travaux de 4 plasticiennes questionnant la notion de féminité ; permet de découvrir des œuvres de la Collection Art Absolument ; propose une programmation de films courts, d’un long métrage et d’un film jeunesse en lien avec le dessin ; s’interroge sur le dessin à l’ère numérique via une conférence. Et décerne 2 prix, tout en mettant à l’honneur le travail de l’artiste américaine Ashley Oubre, lauréate du Prix Ddessin 2016.

Jean-Pierre Simard le 24/03/17

Ashley Oubré, jeune artiste autodidacte hyperréaliste de Washington, utilise dans son travail de la poudre de graphite et de l'encre de Chine, en couches, afin de créer une référence aux photographies réalistes. Ses portraits, souvent nus et isolés, sont une tentative pour capter les nuances ténues de la solitude, de l'exclusion, la tristesse ou la nostalgie. Elle a été lauréate du prix DDessin 16

POPY-LOLY DE MONTEYSSON, Portraits d'identités, 2016. L’œuvre de Popy-Loly de Monteysson exposée sur le salon est une installation murale composée de 110 dessins réalisés au stylo bille bleu et intitulée Portraits d’identités. Réalisée sur une année, elle se compose d’un alignement de 22 dessins sur 350 cm de largeur et de 5 dessins sur un alignement de 110 cm de hauteur.  Le souvenir de ses dessins d’enfance pour tout premier bagage artistique, l’expérience de la sculpture étudiée aux Arts Décoratifs de Paris, et une curiosité insatiable pour l’apprentissage de nouveaux matériaux tels le papier journal, le fil de fer ou encore le polystyrène, ont fécondé une œuvre polysémique.

ORIE INOUE, Amas #3, 2017 (Orié Inoué : Bruissements alentour)
Ses œuvressont une rêverie ; tout à la fois dessins et herbiers, plantes et insectes, bestiaire de conte surréaliste et panthéon mythique aux divinités délicates… l’artistey livre une vision d’esthète à la sensibilité exacerbée par un goût raffiné de l’observation et une approche de l’univers emplie d’un respect aiguisé, quasi animiste. Echo poétique assumé de la culture Shinto, ici, chaque parcelle de vie est sacrée. Ces personnages fabuleux figurent dans leurs plus infimes détails la force manifestée de cette nature énigmatique qui peut se montrer parfois redoutable. C’est justement sur ces détails que l’artiste nous invite à méditer. Car c’est en eux, naturellement, qu’éclosent les enchantements…

Shohei Otomo - le fils du créateur d'Akira offre un regard décalé sur Tokyo et le Japon en s’amusant avec le classique adage entre tradition et modernité. Il dévoile un regard explosif sur la culture nippone à travers des créations en noir et blanc réalisées au stylo bille, en mettant en scène des geishas, des écoliers ou des policiers dans des situations inhabituelles.

Salon Ddessin 17 -> 24->26/03/17
Galerie Richelieu - 60, rue de Richelieu 75002 Paris