Festival de résistance orale treizième édition : La Voix est Libre ! et déménage cette année
Réouverture saisonnière de la zone de libre-étrange où lʼamour, la liberté et les éclats de rires coulent en abondance ; où les identités ne sont pas contrôlées, où la parole groove, les murs tombent, les cœurs raisonnent et les idées fusent : La Voix est Libre !
Pour sa treizième édition , La Voix est Libre déménage des Bouffes du Nord pour essaimer sur trois lieux : le Cirque électrique, la Maison de la Poésie et le Centre FGO/Barbara avec 17 rencontres inédites, 7 créations, soit plus de 50 artistes venus dʼÉgypte, de Tunisie, de Mongolie avec une extension du côté de Nanterre pour un final amazigh de luxe.
Quand un porte-parole de la jeunesse égyptienne - poète, rappeur et chanteur soufi à la voix hypnotique - rencontre le « Jimi Hendrix du oud », cela donne une des genèses les plus bouleversantes vécues par le festival La Voix est Libre au Moyen-Orient.
Abdullah Miniawy (poésie, chant soufi) et Mehdi Haddab (oud électrique)
Maison de la Poésie à 20 h, mercredi 11 mai
Un Rêve Au-Delà : Ce trio qui avait fait chavirer les Bouffes du Nord en mai 2015 bat le rappel à la Maison de la Poésie, où le monologue écrit et déclamé par le poète et dramaturge congolais Dieudonné Niangouna (artiste associé du Festival d’Avignon 2012) nous mène tous « au-delà », dans une afrocalypse où la mégalomanie d’homo-economicus se fracasse avec jubilation sur la divine colère du guitariste Julien Desprez et les rires éclatants du trompettiste Aymeric Avice.
Dieudonné Niangouna (texte, voix), Julien Desprez (guitare électrique) et Aymeric Avice (trompette) Maison de la Poésie à 20 h, jeudi 12 mai
CIRQUE ÉLECTRIQUE // 13 et14 mai à 20H30 dimanche à 17H
Vendredi - La Ronde des Amours Ivres
Un banquet poétique tout-feux-tout-femme arrosé en abondance par une pluie de cordes sensibles, d’encre noire et de rêves bariolés. Tous les poètes, musiciens, chanteurs, circassienne, dessinateurs présents sur la piste entremêleront leur voix et leur instrument par glissements progressifs du délire, caresses sonores, chocs, fusions et anamorphoses, à la manière d’un cadavre exquis. Un soir d’ivresse par monts et par mots, pensé comme une veillée sans fin cœur-à-cordes tendues, pincées, caressées, suspendues ou frottées par la danse voluptueuse des mots. Autant de fils conducteurs sur lesquels le dessinateur Edmond Baudoin et la funambule Sanja Kosonen n’auront plus qu’à se mettre à danser au-dessus du vide où nous penchons joyeusement, suivant la trace laissée par le poète.
Sanja Kosonen (fil de fer), Edmond Baudoin (dessin), Cédric Villani (mathématiques), Violaine Lochu (accordéon, voix), Marie Suzanne De Loye (viole de gambe), Claudia Solal (chant) Benjamin Moussay (piano), Nosfell (voix), Laura Perrudin (harpe, voix), Yann Tambour (voix, guitare, kora) et Babx (voix, piano)
Samedi - La Société du Libre-Etrange
Un cabaret des plus déjantés, ou l’indiscipline des uns infuse la science innée des autres, où le cas barré des plus sauvages libère les sens que la raison ignore, qu’elle soit harmonique, rythmique, mélodique, physique ou métaphysique. Quand l’art et le sens des collages transforment un chapiteau en piste de décollage, de mélopées folk- rock auréolées de psychédélisme soufi en chutes joyeuses et sauts de cabris, c’est peut-être que la magie co-opère à chœurs ouverts l’écho-opéra que la colère sonde. Que la paix des graves fait le bonheur des plus aigus. Car que demande le peuple ? La roue tourne, les idées sont lancées, les murs tombent et les « je » sont fées. Honneur à celles et se qui se couchent tard, car ils s’élèveront tôt !
SighFire invite Abdullah Miniawy (Egypte - poésie, chant soufi) avec Peter Corser (saxophone, clarinette et voix)
Nazzazzan 4tet invite Camille Boitel et la Cie l’Immédiat (débordanses, rechutes et acrobaties) avec Haïm Isaac (voix), Gaël Ascal (contrebasse), Matthieu Beaudin (accordéon, voix), Cyrille Froger (piano, percussions, voix) et Joëlle Léandre (chant, contrebasse) avec Elise Caron (voix, flûte traversière)
Dimanche - Le Cercle des Mirages Incarnés
Chamanes et Machine-à-Sons (Mongolie/France)
Pour la première fois en 14 ans de virées hors-pistes, de et de périples à travers chants, nous disposerons en ce dimanche ès-chamane d’un plateau central avec vue à 360 degrés, histoire de faire barrage à tous les empêcheurs de tourner en rond, défier les angles morts et, si besoin est, danser à s’en donner le vertige. À la manière des planètes, nous procèderons par révolutions successives autour des astres en présence, baignant tour à tour dans le son et la lumière éternelle de Moondog, clochard céleste réincarné dans le cerveau en fusion d’un Borja Flames et de son orchestre prêt à toutes les circonvolutions. Puis nous entrerons dans la transe des grands maîtres du chant diphoniques mongol, que le bassiste Fred Galiay embarquera dans les courants électriques de sa fusée cosmique. Avant de regagner la Terre, pourquoi ne pas s’offrir une sortie dans l’espace, où la centrifugeuse disco-punk du Magnetic Ensemble nous projette en deux-temps-trois-mouvements? Le rocker Nosfell, le crooner Thomas de Pourquery et l’acrobate Camille Boitel, venus de leurs galaxies lointaines, auront pour mission de nous apprendre à danser en apesanteur.
Frédérick Galiay (basse électrique, effets, objets et ustensiles), Papizan Badar (chants diphoniques, guimbardes, vièle igil, luth tovshuur) Sengedorj Nanjid (chants diphoniques, flûte tsuur, luth tovshuur) Tserendavaa Dashdorj (chants diphoniques, vièle ekel, luth tovshuur)
Borja Flames/Nacer Blanco (voix, guitare électrique, kalimba, sampler) avec Renaud Cousin (percussions, chœurs, bruitages), Marc Meliá (claviers, chœurs), Marion Cousin (clavier, chœurs, percussions, bruitages).
Le Magnetic Ensemble invite Thomas de Pourquery (saxophone, voix), Nosfell (voix, guitare) + invités : Antonin Leymarie (compositions, batterie), Sylvain Lemêtre (percussions digitales, vibraphone), Benjamin Flament (percussions, vibraphone), Fabrizio Rat (piano préparé), Adrien Spirli (synthétiseur basse)
MAISON DE LA MUSIQUE DE NANTERRE
samedi 21 à 20H30 – The AMAZInGH night
De Paris à Tunis en passant par Toulouse, Beyrouth, Le Caire et Alexandrie, le festival La Voix est Libre et ses soirées devenues légendaires invitent les artistes de différentes cultures à mêler leurs talents dans un bouillon de créativité, de liberté, de folie et d’amour, tel un geste lancé contre le clivage des genres et des identités humaines. Profondément engagé dans le combat pour la paix, la liberté d’expression et le dialogue, fondateur et chenateur du groupe Gnawa Diffusion, Amazigh Kateb est devenu le porte-voix de toute une génération avec son énergie qui traverse allègrement les frontières entre musiques berbères, kabyles, gnawis, le rock, le rap, le raï, le reggae et le jazz ! À ses côtés pour ce plateau exceptionnel, nous nous laisserons emporter par un souffle puissant de liberté venu de toutes les rives de la Méditerranée : la Palestine du rappeur Osloob, qui a grandi en tant que citoyen de seconde zone dans les camps palestiniens de la banlieue de Beyrouth, la flûtiste virtuose franco-syrienne Naïssam Jalal, le batteur Arnaud Dolmen, sans oublier notre Dgiz national, éternel réfugié poétique armé de sa contrebasse et de son free-style vocal et acrobatique au débit inimitable.
Amazigh Kateb (Algérie, chant et guembri), Naïssam Jalal (Syrie-Paris, flûte traversière), Osloob (Palestine-Liban, rap, beatbox et électronique), Dgiz (France, voix, beatbox et contrebasse), Cheikh Pedro (basse) Arnaud Dolmen (Paris, batterie), Mehdi Chaïb (France, saxophones et percussions)
Programme détaillé et réservations ici