L'AUTRE QUOTIDIEN

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Amnesty International : refusez que les réfugiés soient l’objet d’un marchandage

Amnesty International lance une pétition contre l’accord et les marchandages européens sur le dos des réfugiés.

Nous pensons à Kedistan que toute initiative est maintenant bonne, au point où en sont arrivées les choses,  pour alerter sur cette politique européenne suicidaire de deal avec le régime turc, qui ne peut que favoriser d’un côté la guerre, de l’autre renforcer la xénophobie et donner raison à tous les populismes anti migrants en Europe. Si ces initiatives peuvent aussi « réveiller » ici les consciences sur les massacres qui se commettent au Kurdistan Nord, et la politique agressive et guerrière du gouvernement turc en Syrie, les Kurdes y gagneraient aussi.

Les réfugiés ne sont pas une marchandise

Les barbelés, les gaz lacrymogènes, les conditions épouvantables de vie aux frontières ne suffisaient pas : les dirigeants européens franchissent un nouveau cap pour « trouver une solution » à la crise de l’accueil des réfugiés.

L’Union européenne est sur le point de conclure, le 18 mars, un marchandage honteux avec la Turquie : elle prévoit de renvoyer vers ce pays les migrants, et les réfugiés syriens, qui ont tenté de rejoindre l’Europe en traversant la mer Egée. En échange, pour chaque Syrien ainsi renvoyé, elle accepterait un autre réfugié syrien depuis la Turquie.

Pour le dire autrement un réfugié syrien ne pourra être accueilli en Europe que si un autre réfugié syrien a risqué sa vie en mer. En contrepartie, l’Union européenne ferme les yeux sur les violations des droits humains des réfugiés en Turquie.

Les réfugiés deviennent pourtant l’objet d’un marchandage.

S’ils signent cet accord, les dirigeants européens mettent en péril le droit de solliciter l’asile. Pourtant, ce droit est inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et les Etats européens sont tenus de respecter la Convention de 1951 sur le statut des réfugiés. Ils foulent aux pieds les principes et les valeurs de l’UE en mettant en place des expulsions collectives à ses frontières.

La France, qui se proclame terre d’asile, ne peut pas accepter de signer un tel accord.

Notre pays doit, à ce moment précis, porter haut les valeurs de protection, d’accueil et de solidarité avec toutes celles et ceux qui fuient les persécutions et les conflits.

Avec nous

– Refusez que les réfugiés deviennent l’objet d’un marchandage.

– Exigez de l’Union européenne qu’elle respecte ses valeurs et ses propres règles.

– Exhortez François Hollande à rejeter, au nom de la France, cet accord.

Pétition d’Amnesty International #STOPtheDEAL

KEDISTAN